Le parti de l’opposant historique en
République démocratique du Congo,
Étienne Tshisekedi, a annoncé lundi à
Kinshasa le retour au pays de son chef le
27 juillet, après près de deux ans de
convalescence à l’étranger.
L’Union pour la démocratie et le progrès
social (UDPS) « vient de confirmer le retour
au pays d’Étienne Tshisekedi wa Mulumba »,
a déclaré Bruno Mavungu, secrétaire général
de ce parti lors d’une conférence de presse.
M. Tshisekedi « arrive à Kinshasa le mercredi
27 juillet 2016 à 11 heures. Toutes les
dispositions ont été prises en concertation
avec le gouverneur de la ville de Kinshasa »
pour le retour du vieil opposant, a-t-il ajouté
sous les applaudissements des centaines de
militants.
M. Mavungu a invité la population de
Kinshasa à « se mobiliser massivement » pour
réserver au président de l’UDPS « un accueil
délirant, [mais] dans le calme et la
discipline ».
M. Tshisekedi, octogénaire et en
convalescence à Bruxelles, avait quitté la
RDC le 16 août 2014 à bord d’un avion
médicalisé.
Maintes fois annoncé, le retour de M.
Tshisekedi a toujours été reporté. Cette fois-
ci, l’état d’avancement des préparatifs
présage d’un retour certain du vieil
opposant.
Ce retour interviendra à quelques jours du
lancement des travaux préparatoires au
« dialogue national » en RDC, selon le
calendrier publié par le facilitateur de
l’Union africaine, l’ex-Premier ministre
togolais, Edem Kodjo.
Dans un communiqué publié dimanche à
Bruxelles et signé par M. Tshisekedi, le
« Rassemblement » d’opposition congolaise
présidée par l’opposant avait récusé M.
Kodjo, estimant trop rapide le début des
travaux.
Fin novembre, le président congolais Joseph
Kabila avait annoncé son intention de
convoquer un « dialogue national inclusif » en
vue d' »élections apaisées » en RDC, où le
climat politique est tendu.
Samedi, M. Kodjo avait estimé que « tout le
monde est maintenant dans les bonnes
dispositions pour aller au dialogue
proprement dit ».
M. Mavungu a indiqué que l’UDPS
participerait à ce dialogue national tout en
demandant que « les choses soient bien
faites », une allusion entre autres à la
libération de plus de prisonniers politiques.
M. Kabila est au pouvoir depuis 2001, son
mandat prend fin le 20 décembre et la
Constitution lui interdit de se représenter.
L’opposition soupçonne le chef de l’État de
vouloir se maintenir au pouvoir au-delà de
son mandat. Un arrêt récent de la Cour
constitutionnelle a autorisé M. Kabila à
rester en fonction si l’élection présidentielle
censée avoir lieu cette année n’était pas
organisée.
Alpha Timbi
bcmedia.org