A quelques jours de l’ouverture des classes pour la session 2017, les frais de scolarité s’envolent dans les différentes écoles d’enseignement privés de la Guinée. Une pratique qui inquiète de plus les pauvres parents d’élèves, surtout avec la conjoncture économique actuelle du pays. Rencontrés ce mardi 20 septembre, certains citoyens ont exprimé leur mécontentement par rapport à cette flambée vertigineuse de frais de scolarités des écoles privées.
Alpha Oumar Camara, père de 4 enfants : « Comme je vous ai dit, j’ai 4 enfants qui fréquentent les écoles privées, parce que l’Etat n’a pas construit beaucoup d’écoles publiques et le peu qu’il a construit, les enseignements restent à désirer dans ces établissements aussi. Donc cette année, je me demande que faire ? Car les frais de scolarité des enfants ont connus une hausse et les fournitures scolaires sont aussi chères sur le marché. Je n’ai pas assez de moyens pour faire face, alors il faut qu’ils aillent à l’école. Alors je pense que si l’Etat n’a pas pu construire suffisamment de l’école, cela ne veut pas aussi dire de laisser les privées faire comme qu’elles veulent ».
Mamadouba Soumah, fonctionnaire et père de 3 enfants : « Tous mes trois (3) enfants sont dans une école privée de la place. La semaine dernière j’étais dans cette école pour prendre les fiche de renseignements, mais j’ai constaté que les frais de scolarités ont connus une augmentation et cela complique la situation aux parents qui ont beaucoup d’enfants dans les écoles privées. Moi, je suis fonctionnaire, mais tout le monde sait comment est le salaire d’un fonctionnaire guinéen. Donc il faut que les autorités compétentes essayent de voir les frais de scolarité dans les privées, sinon beaucoup d’élèves seront dans la rue par manque de moyens ».
Fatoumata Barry, commerçante, veuve et mère de 5 enfants : « Mes deux ainés sont dans les écoles publiques et les trois petits sont dans les privées. Pour le moment, je n’ai rien payé d’abord pour les plus grands, car je n’ai pas encore la possibilité. Je suis commerçante, mais vous savez avec la situation actuelle, pas de clientèle, alors que c’est avec le peu de bénéfice que je gagne sur mes articles que je paie petit à petit les fournitures de mes enfants. Quant aux frais de scolarité, je n’ai rien payé d’abord, vous savez la fête de Tabaski vient de passer, donc je ne pouvais pas faire face à tous ces problèmes en même temps ».
Hassane Housseïne