Trois journalistes égyptiens ont été arrêtés, frappés et électrocutés par la police, a affirmé leur avocate Fatma Serag au Caire. Placés en garde à vue, ils sont accusés de diffusion de fausses informations et d’appartenance à une organisation illégale, les Frères musulmans.
Trois photojournalistes ont été arrêtés en Egypte alors qu’ils effectuaient des micro-trottoirs dans le centre du Caire, ont rapporté dimanche des responsables.
Ils ont été « frappés et électrocutés », a indiqué à l’AFP leur avocate Fatma Serag, qui précise qu’ils ont été inculpés pour « diffusion de fausses informations » et « appartenance à une organisation illégale ».
Filmer ou faire un micro-trottoir en Egypte est devenu une tâche à risque, rappelle notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti. Il faut, en principe, obtenir des permis d’une sécurité ultra tatillonne. Mais même dans ce cas, on risque de subir les foudres de simples citoyens qui regardent avec de plus en plus de suspicion les médias.
Bras de fer
Le bras de fer entre les autorités et le syndicat des journalistes au mois de mai autour de « l’égyptianité » de deux îles de mer Rouge cédées ou rétrocédées à l’Arabie saoudite n’a fait que verser de l’huile sur le feu.
Après les télés et les journaux proches du régime, les médias sociaux ont participé à cette campagne devenue une vraie tendance sur Facebook et Twitter.
En résumé, des médias locaux et la plupart des médias étrangers sont accusés de participer à une vaste conspiration visant à mettre l’Egypte à genoux. La crise économique et la hausse des prix ne font qu’envenimer les choses.
Rfi