A la veille d’un référendum à haut risque en Italie, les institutions européennes redoutent une victoire du « non ». Après le Brexit, elle plongerait l’Europe dans une nouvelle période d’incertitude. La réforme constitutionnelle portée par Matteo Renzi – qui avait déclaré il y a un an qu’il se retirerait en cas de défaite du « oui » – vise à simplifier la vie politique pour rendre le pays plus gouvernable. Le texte prévoit notamment une réduction des pouvoirs du Sénat, une limitation des pouvoirs des régions et la suppression des provinces.
Avec notre bureau à Bruxelles, Joana Hostein
C’est le risque bancaire qui inquiète le plus les institutions européennes. Une victoire du « non », et donc l’instabilité politique qui s’en suivrait, pourrait mettre à mal la recapitalisation de la troisième banque du pays, Monte dei Paschi, et donc affaiblir le secteur bancaire italien. Les plus pessimistes craignent un effet domino sur d’autres institutions financières de la zone euro.
La Commission européenne n’a donc pas lésiné sur les cadeaux faits à Matteo Renzi, malgré les vives critiques de ce dernier sur les technocrates bruxellois.