Ce mardi, 20 décembre 2016, 10 Centrales réunies en unité d’action syndicale, ont étaient en face des journalistes au siège de la COSATREG à Kénien (Dixinn). Le but de cette rencontre pour ces leaders syndicaux est de dénoncer le comportement du ministre de la Fonction Publique et aussi faire des recommandations.
Ces dix (10) centrales sont : ONSLG, COSATREG, CGSL, UGTG, CGTG, SIFOG, CGFOG, UNTG, ULTG, UDTG. Dans une déclaration lue par le secrétaire général adjoint de l’ONSLG, El hadj Mamadou Saliou Diallo, porte-parole du jour, l’unité d’action syndicale indique : «En faisant une évaluation objective du programme de la biométrie des fonctionnaires et agents de l’Etat, des résultats étaient attendus, comme par exemple les statistiques par grade, par catégorie et par sexe des fictifs du fichier général de la fonction publique. En lieu et place d’une publication de ces résultats, les autorités en charge de ce département ont procédé à des remplacements numériques et clandestins (de parents et amis ou autres clients du juteux marché de la Fonction publique et du Ministère des finances)».
Et d’ajouter : «De ces opérations et de la nouvelle grille indiciaire devraient jaillir une lisibilité et un ouf de soulagement économique pour les fonctionnaires et leurs familles d’une part, et de toute la population guinéenne d’autre part. Mais le constat est, de nos jours, très amer par le fait du ministre actuel de la Fonction Publique, de la Réforme de l’Etat et de la Modernisation de l’Administration (FP-REMA) et de son clan dans ce département», a-t-il accusé.
Dans la même déclaration, l’unité d’action s’est réjoui de la participation antérieure de son mouvement syndical aux négociations de 2011, 2012, 2013 et 2014, qui avaient permis d’aboutir techniquement à une grille juste, réalisable et digne pour les fonctionnaires et retraités de Guinée. Chose qui avait facilité l’acceptation des clauses sociales bien que non signées par les parties en présence, afin d’aboutir aisément au PPTE et autres programmes de financement extérieur.
Elle a été constaté que la nouvelle grille salariale ou bien indiciaire a été sciemment conçue par les membres d’une Commission occulte de suivi, en accord avec le ministre de la Fonction publique, qui leur a conduit à ce qui suit : la fixation de la valeur du point indiciaire à 698 francs guinéens pour tous fonctionnaires au lieu de 1030 pour les enseignants et 751 pour les médecins, une discrimination négative sur l’application des six échelons au titre de 2014, 2015 et 2016. Et des centaines de fonctionnaires rétrogradés du grade 07 à des grades fantaisistes et un inversement total de la pyramide entre nouveaux et anciens fonctionnaires», a dénoncé le porte-parole.
Enfin, l’unité d’action syndicale exige la mise à disposition de tous les bulletins de paie du mois de novembre et décembre 2016 aux fonctionnaires pour une meilleure lecture. Elle a également demandé un audit indépendant à la fonction publique et aux Institutions de Protection Sociale (INAMO et CNPSAE).
Hassane Housseïne