Alors que diverses versions ont circulé toute la journée de vendredi, à propos des détonations qui ont été entendues la nuit de la veille, depuis le Camp Alpha Yaya Diallo, le plus grand de la Guinée, l’Etat-major des forces armées guinéennes, s’est fendu d’un communiqué le soir, pour minimiser ce qui venait de se produire, et subséquemment rassurer les populations.
Dans ce communiqué lu à la télévision nationale, le commandement de l’armée guinéenne, a notifié que les tirs qui ont été entendus dans la nuit de jeudi à vendredi, étaient le fait d’’éléments incontrôlés, qui ont été mis hors d’état de nuire’’.
Sans dire comment ? Ces ‘’éléments égarés’’, quelle est leur proportion ? Quelles sont leurs revendications ? Comment ont-ils été mis hors d’état de nuire ? Ont-ils été tués ou arrêtés ? Mystère et boule de neige ! Des questions auxquelles la hiérarchie militaire devrait fournir absolument des réponses, sans délai.
Mais de l’avis de moult observateurs, cette parade trouvée par la hiérarchie militaire, cache mal un malaise diffus au sein des troupes, qui se plaignent de leurs conditions de vie dans des garnisons, pour la plupart dégarnies, ainsi que leur traitement. Ajouter à cela, les ressentiments provoqués par les récents avancements en grade.
On accuse les Chefs d’Etats-majors des différentes unités (armée de terre, de l’air, de la marine, gendarmerie), de favoritisme, dans le choix des personnes ayant bénéficié d’avancements en grade. Dans la plupart des cas, plusieurs officiers supérieurs ayant le niveau d’instruction requis, sans parler de leurs expériences, auraient été tout simplement ignorés. On cite par exemple le cas des Colonels Balla Samoura et Gabriel Tamba Diawara, de la gendarmerie, qui n’ont pas bénéficié d’avancement en grade.
A suivre !
In MosaïqueGuinee