Fillon, Hamon, Le Pen, Macron, Mélenchon ont débattu lundi soir pendant plus de trois heures trente sans qu’aucun candidat ne se détache vraiment sur le fond. C’est en tout cas le constat de la presse…
Le premier débat télévisé, lundi 20 mars, sur TF1 entre les cinq candidats à l’élection présidentielle les mieux placés dans les sondages, a été policé puis animé mais sans grande surprise, estime la presse.
François Fillon, Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Emmanuel Macron se sont affrontés dans un long débat de 3 heures 30.
« L’arène de pique », titre Libération qui décrit un débat « policé puis animé » donnant même un peu d’espoir à Laurent Joffrin : « et si, dans cette campagne folle qui déjoue tous les pronostics, les Français retrouvaient finalement leurs marques politiques, en tout cas pour le premier tour ? », écrit-il.
Les journalistes des Echos ont eux trouvé le débat « musclé mais sans dérapage » et estiment que « chacun est en réalité resté dans son couloir » ce qui leur fait se demander si « ce long premier débat télévisé, qui n’a donné lieu à aucune surprise ni à aucun faux pas majeur, permettra de faire bouger les lignes ? »
Le service politique du Figaro semble soulagé que « la campagne démarre » et a également vu en tout cas « au début » cinq candidats « courant chacun dans leur couloir. »
Un débat « non-décisif »
« Au fil des échanges, les clivages sont apparus. Il y a bien la droite, le centre et la gauche, mais pas seulement », selon les journalistes du quotidien conservateur qui jugent qu’ils ont assisté à « un débat de retour sur le fond, dépoussiéré des affaires, mais parfois trop dense donc un peu confus ».
Pour Le Parisien/Aujourd’hui, le débat a été « dense, sérieux, pédago… mais non décisif » et précise que « les candidats ont déroulé leurs programmes, en bons élève ». Le quotidien juge qu' »aucun n’a fait la différence ».
Dans Le Journal de la Haute-Marne, Patrice Chabanet se demande si « le débat d’hier soir fera bouger le choix des électeurs », mais cet observateur a trouvé « beaucoup de postures dans ce débat où chacun est d’abord apparu tel qu’on le connaît dans la vie publique. » Et d’y voir « un vaste kaléidoscope électoral. »
Enfin, le Courrier Picard rappelle qu’il reste aux candidats : « un mois pour convaincre les quelque 40 % toujours indécis. »
Deux autres débats sont prévus d’ici au 23 avril, l’un sur BFMTV et CNews le 4 avril, l’autre sur France 2 le 20 avril.
Avec AFP