Trois personnes ont été tuées dans l’attaque survenue au Parlement britannique et à ses abords, mercredi après-midi dans le centre de Londres. Plusieurs blessés – une vingtaine – sont dans un état très grave. Trois jeunes Français se trouvent parmi les victimes, a confirmé le gouvernement français. Scotland Yard évoque une attaque « terroriste ».
L’essentiel :
- Trois Britanniques sont morts, une femme et un policier ; trois lycéens français sont blessés et actuellement hospitalisés
- L’assaillant présumé est mort
- Theresa May présidera ce soir une réunion de crise
Deux lieux d’attaque : le déroulement des faits
e conducteur a fauché plusieurs passants sur le trottoir avant que son véhicule n’aille s’écraser contre les grilles de sécurité qui protègent le Parlement. L’homme est alors sorti de la voiture et a pénétré en courant dans une des cours du bâtiment, la plus proche de Big Ben, attaquant les policiers qui gardaient l’entrée. Un agent de sécurité a été poignardé avant que son agresseur ne soit rapidement abattu par les autres policiers armés.
La Première ministre britannique, Theresa May, est saine et sauve, a annoncé un porte-parole. Selon The Independant, la cheffe du gouvernement n’était qu’à 30 mètres du terroriste.
Le Parlement de Westminster ainsi que Downing street, la résidence de la Première ministre, ont été bouclés pendant plusieurs heures, tout comme le London Eye, la grande roue près de Westminster dont les cabines se sont immobilisées avec leurs occupants pendant un long moment.
Selon un interne de l’hôpital Saint-Thomas interrogé par Press Association, les blessures de certaines personnes seraient « catastrophiques ». Un officier a été touché à la tête, il a été réanimé par l’ancien secrétaire aux Affaires étrangères et député conservateur, Tobias Ellwood. En outre, une femme a été repêchée de la Tamise, a communiqué le Port de Londres.
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a confirmé sur Twitter la présence parmi les blessés de trois jeunes français du lycée Saint-Joseph de Concarneau (Finistère).
A 18h30, le décès d’un policier a été confirmé par les médias britanniques.
Selon les premiers éléments, la police britannique évoque une attaque « terroriste ». « Des policiers, et notamment des policiers armés, restent sur place et nous traitons (ces faits) comme un incident terroriste jusqu’à preuve du contraire », a dit la police dans un communiqué. Les services du contre-terrorisme de la Couronne sont saisis.
Dans une courte allocuation aux médias à 17h45, un responsable de police londonienne a déclaré que le nombre de victimes est encore incertain. Il a cependant confirmé plusieurs blessés, dont des officiers de sécurité.
Le quartier est bouclé et des députés sont confinés dans le Parlement. Certains d’entre eux twittent en direct, comme George Freeman, qui souligne notamment l’incroyable travail des policiers.
Les Parlements écossais et gallois ont suspendu leurs séances par solidarité avec celui d’Angleterre.
La Première ministre conduira une réunion de crise ce soir au 10, Downing Street. Elle s’est d’ors et déjà entretenue avec le président américain Donald Trump.
Depuis Villepinte (Seine-Saint-Denis), François Hollande a fait part de « tout (son) soutien au peuple britannique ». « Le terrorisme nous concerne tous. La France, qui a été si frappée ces temps derniers, peut savoir ce que le peuple britannique a comme souffrance aujourd’hui », a ajouté le chef de l’Etat, soulignant que « c’est au niveau européen qu’il faut s’organiser » pour affronter la menace terroriste.
Rfi