Ce mardi 25 mai 2017 l’ONG Club d’Avenir de Guinée a procédé au lancement d’un atelier de formation à l’intention des Organisations de la Société Civile de la base et journalistes sur le monitoring de l’action communale dans la salle de conférence de l’INRAP. Cet atelier de cinq jours a pour thème ‘’ le renforcement des capacités sur le suivi du contrôle citoyen de l’action publique’’.
Dans son discours de circonstance, Keffing Kouyaté, président de l’ONG Club d’Avenir de Guinée a tout d’abord expliqué les contextes de cet atelier. « Il ressort, qu’en dépit des atouts énormes dont dispose le pays, consolidés par une normalisation progressive du contexte politique, la Guinée reste globalement, un Etat fragile par s’accroissement de la demande sociale et l’offre des pouvoirs public s’enlise par le fait certes de la situation économique mondiale mais surtout de la mal gouvernance qui gangrène notre administration’», a-t-il dit.
Et d’ajouter : « des défis critiques sont encore à relever dans tous les compartiments de la vie économique et sociale, tant sur le plan de l’éthique des gouvernants, que sur le modèle de gouvernance requis en la matière afin de permettre à notre pays d’exploiter à bon escient ses énormes potentialités naturelles et humaines qui sont indispensable à son développement. Malgré les reformes macro-économique de la troisième république comme l’assainissement des finances publiques, l’unicité de caisse, la croissance et lutte contre la pauvreté. Ce déficit est malheureusement le résultat de l’opacité quasi érigée en mode de gouvernance dans la gestion des affaires publiques. C’est dans ce contexte de crise de gouvernance, que se tient la présente action de Monitoring communal qui consiste à promouvoir la transparence et la recevabilité dans la gestion courante des collectivités».
Pour finir, le maire de la commune de Ratoma, Souleymane Taran Diallo dira : « notre chère Guinée est encore à la traine dans beaucoup de choses. La Guinée est loin de faire partie des meilleures et c’est un constat alarmant et malheureux, surtout malheureux pour vous la jeunesse. Ce qui est encourageant, c’est que vous êtes débout, vous n’acceptez pas cette situation, vous voulez changer cette donne, qui est le produit d’une mauvaise gouvernance de longue date qui s’est installée en Guinée et qui perdure. Je vous exhorte à une chose. Refusez la stigmatisation, que l’on vous divise parce que la tentation est très forte, de se reconnaître en clan, en ethnie ou en zone. Si vous tombez dans ça, vous obtiendrez le pire résultat », a conseillé le maire Souleymane Taran Diallo.
A rappeler que ce projet qui a regroupé 29 participants est financé par l’Union Européen à travers le PASOC et l’accompagnement de la société civile dans un élan de construction d’un modèle de gouvernance qui consiste à faire du contrôle citoyen de l’action publique.
Rédaction