Malgré la décision du Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation (MEP-UA), Ibrahimama Kalil Konaté, interdisant l’internat dans les écoles du pays à l’occasion des examens nationaux, certains chefs d’établissements scolaires restent pessimistes, ils qualifient cette mesure de feu de paille.
Dans la plupart des établissements de Conakry, la pratique de l’internat est très courante. Les élèves se retrouvent parfois dans des conditions difficiles et surtout en cette période de pénitence pour les musulmans à cause de la charité des prix des denrées alimentaires. A l’approche des examens nationaux, l’internat est une occasion pour les chefs de centres de profiter sur le dos des parents d’élèves. Les candidats aux différents examens payent les montants fixés selon la nature de l’examen à savoir, pour la rentrée au collège, les candidats sont soumis au paiement de 150.000 et ceux du BEPC, 200.000 GNF. Pour ceux du bac unique, les montants varient entre 250.000 à 300.000 francs guinéens par personne.
Des consignes fermes sont données aux enseignants recrutés à cet effet pour ne donner des cours qu’à ceux qui ont versé le quota demandé. Donc un casse-tête pour les candidats et parents. Ils sont obligés de passer par tous les moyens pour payer de l’argent au risque de perdre les avantages liés à l’internat. De nos jours, la capitale Conakry vit au rythme de ces internats souvent orchestrés par les fondateurs de certaines écoles privées qui, par simple tromperie, optent pour vendre l’image de leurs écoles en cherchant à faire comprendre aux parents que le succès de la réussite de ces candidats passe forcément par ces internats. Alors au département en charge de l’éducation, on se demande est-ce par fois ce n’est pas une complicité avec ces écoles d’organiser cette pratique qui reste encore visible dans la plus part des écoles de Conakry.
Minkael Camara
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