La France a demandé, mardi, au Conseil de sécurité de l’ONU d’appuyer le déploiement d’une force africaine dans la bande sahélienne pour combattre le terrorisme et les trafics. Elle pourrait être opérationnelle dès cet été.
La France a présenté, mardi 6 juin, un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU autorisant le déploiement d’une force militaire africaine chargée de combattre les jihadistes et les trafiquants de drogue dans le Sahel. Le Conseil pourrait voter cette proposition de résolution la semaine prochaine.
Cette force militaire serait autorisée à « utiliser tous les moyens nécessaires » pour « combattre le terrorisme, le trafic de drogue et le trafic de personnes », selon une copie du texte obtenue par l’AFP.
Le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso, qui composent le G5 Sahel, ont accepté, en mars, de mettre à disposition 5 000 hommes chargés de cette mission. En déplacement à Bamako, le ministre des Affaires étrangères du Niger, Ibrahim Yacouba, a indiqué que le G5 espérait avoir un mandat de l’ONU « d’ici la fin juin », permettant ensuite de déployer la force.
Son quartier général serait basé au Mali, mais sous un commandement séparé de celui des 12 000 casques bleus de la Minusma, qui sont déployés au Mali depuis 2013.
Une aide de 50 millions d’euros de l’Union européenne
La chef de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Mogherini, a annoncé lundi, lors d’une visite dans la capitale malienne, une aide de 50 millions d’euros pour mettre la force sur pied.
La France a lancé une intervention militaire internationale d’urgence en 2013 pour chasser les groupes jihadistes, proches d’Al-Qaïda, qui occupaient le nord du Mali. Ces derniers ont été repoussés par l’opération Serval – devenue Barkhane et étendue au Niger, au Mali,à la Mauritanie et au Burkina Faso –, mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et dans le sud du pays et le phénomène déborde de plus en plus souvent sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.
Avec AFP