Les poissons se font rares dans la plupart des marchés de Conakry en cette saison des grandes pluies, dues à la forte pluie qui empêche les pêcheurs de s’y rendre en plaine. Ce qui fait que dans ces derniers temps, le prix du kilo a connu une hausse dans les différents ports artisanaux de la capitale. C’est le cas du port artisanal de Bonfi dans la commune de Matam le kilo de poisson qui était vendu entre 20 à 25 mille francs guinéens, se négocie aujourd’hui entre 35 à 40 mille francs guinéens.
Rencontrés par notre rédaction, certains citoyens donnent les raisons de cette hausse des prix sur les marchés de la capitale.
Bountouraby Toure, vendeuse de poissons au marché Bonfi : « La Guinée c’est pour nous tous, mais nous qui sommes dans les marchés, nous rencontrons beaucoup de difficultés, donc il faut que l’état nous aide. Moi cela fait 14 ans que je suis dans le commerce de poissons, vous avez vu le hangar du marché là c’est ici qu’on revendait et nous sommes nées et grandi ici. Du port au marché, ya pas de hangar pour les vendeuses de poissons, c’est pour quoi toutes les vendeuses sont installées actuellement au bord de la route du Niger. D’autres problèmes, les pêcheurs qui vont pour pêcher, les difficultés qu’ils rencontrent la bas, quand ils reviennent , eux aussi ils augmentent le prix du poisson et ils disent c’est à acheter ou pas. Et si toi, si tu achète le poisson à un prix cher, tu es aussi obligé de le revendre à un prix avec lequel tu auras ton intérêt’’.
Selon Bountouraby Touré, au port de Bonfi, on achète le poisson par kilo avec les ghanéens qui sont venus. Elle précise qu’elle est une femme qui supporte 12 enfants orphelins de père.
Une cliente du nom de Hadja Fanta Camara, s’est dit très inquiète : « Présentement, on ne comprend rien sur le marché avec le problème de poissons, on ne voit même pas les poissons et si on voit c’est cher aussi. Nous les femmes, nous sommes très inquiètes avec cette situation »
De son côté, Dikaly Touré, pêcheur s’explique : « Nous, pour partir pêcher, on utilise au minimum trois fûts d’essence et le prix d’essence est trop cher, sans parler des difficultés qu’on rencontre,
les dépenses qu’on effectue c’est trop au minimum c’est 5.000.000 GNF. De fois, nous pouvons faire deux semaines sur la mer, avec la grande pluie et le vent violent.
Mariam Conté et Adama Hawa Diaouné
