Denis Sassou Nguesso, président du comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, n’a pas été prévenu par le gouvernement français de la rencontre entre les frères ennemis libyens Fayez al-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar à La Celle-Saint-Cloud, non loin de Paris.
« Non, le président Sassou n’a pas été informé par le président Macron, mais nous avons appris ce qui se tramait par divers canaux diplomatiques », confie un dignitaire du Congo-Brazzaville avec amertume.
De fait, bien qu’il préside le comité de haut niveau de l’UA sur la Libye, Denis Sassou Nguesso n’a pas été prévenu par les Français de la rencontre entre Fayez al-Sarraj et Khalifa Haftar à La Celle-Saint-Cloud.
« Peut-être voulaient-ils garder le secret sur ce rendez-vous pour ne pas prendre le risque qu’il échoue », concède ce même dignitaire, qui ajoute, grinçant : « Cet accord est une étape positive, mais il ne va pas tout régler d’un coup de baguette magique. Les chefs de tribus n’étaient pas présents, et la ville de Misrata échappe à tout contrôle. »
Côté français, la mise à l’écart du comité de l’UA n’est pas fortuite. Un proche du président Macron souffle : « Pour nous, la solution de la crise libyenne ne passe pas par Denis Sassou Nguesso. »
Jeune Afrique