Le projet de loi de finances 2018 des États-Unis prévoit une réduction de l’aide à la Tunisie. Pour étayer ses arguments devant le Congrès, l’administration Trump passe au crible les relations de Tunis avec le Qatar.
Washington épingle les associations caritatives financées par Doha, et notamment les liens qu’entretient la fondation Silatech, présidée par Cheikha Moza, avec le Réseau Entreprendre, une association tunisienne qui soutient de jeunes créateurs d’entreprise et que préside Badreddine Ouali, patron du groupe Vermeg.
Les Américains s’intéressent de près à la création de la Fondation Tunisie pour le développement, qui, via le projet Smart Tunisia, vise à créer 50 000 emplois pour les jeunes d’ici à cinq ans. Cette fondation, dirigée également par Ouali et qui compte parmi ses membres l’ex‑Premier ministre français Jean‑Pierre Raffarin, a reçu l’accord de principe de l’UE pour une contribution à son financement. Mais, selon des indiscrétions de l’ambassade des États‑Unis à Tunis, elle compte élargir son tour de table au Qatar, qui exigerait une confidentialité absolue quant aux actions qu’il envisage de financer.
Jeune Afrique