De 2017 à 2036, la Chine allouera à la Guinée des prêts d’un total de 20 milliards $ pour financer des projets d’infrastructures. C’est ce qu’a annoncé le ministre d’Etat chargé du partenariat public-privé, Ibrahima Kassory Fofana, qui indique qu’un accord de partenariat a été conclu entre les deux gouvernements, le 5 septembre.
Selon les termes de l’accord, Conakry, en échange de ce financement, mettra progressivement à disposition de compagnies chinoises ses ressources minières. Celles-ci recevront des permis miniers et les revenus qui seront générés par l’exploitation des mines serviront, apprend-on, à rembourser les prêts. Reuters qui cite le ministre des mines, Abdoulaye Magassouba, précise que les projets miniers concernés comprennent une raffinerie d’alumine de China Power Investment, une mine de bauxite de Chinalco et une autre de China Henan International Cooperation Group, tous situés dans la ville de Boffa.
Si les 20 milliards $ seront étalés sur 20 ans, M. Kassory Fofana a indiqué que, dans l’immédiat (pour 2017 et 2018), Pékin déboursera 3 milliards $ dont 1,2 milliard seront utilisés pour financer le projet d’autoroute Coyah-Dabola-Mamou et 250 millions $ pour l’assainissement et la réhabilitation des voiries de Conakry. En outre, 300 millions $ seront injectés dans la réhabilitation de quatre universités, et le reste dans la ligne de transmission Linsan-Fomi.
Le sous-sol de la Guinée est extrêmement riche en bauxite (4e producteur mondial), mais également en minerai de fer. Le pays dispose aussi de l’or, du cuivre, du platine, de l’émeraude ou encore du saphir.
AGP