La dictature de Pyongyang a promis vendredi, 22 septembre 2017 des « contre-mesures radicales » et « historiques » à l’encontre des Etats-Unis. L’origine de ces menaces : le discours de Donald Trump mardi dernier à l’Assemblée générale de l’ONU, où le président américain a dit envisager « la destruction totale » de la Corée du Nord.
Toujours plus loin dans les menaces. Le ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Ri Yong Ho, estime ce vendredi que Pyongyang pourrait envisager l’essai « d’une bombe à hydrogène d’une puissance sans précédent » dans l’océan Pacifique, assurant toutefois qu’il ne connait pas les visées exactes du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, rapporte l’agence sud-coréenne Yonhap. Kim Jong-un a pour sa part promis des « contre-mesures radicales » et « historiques » contre les Etats-Unis.
En cause, le discours de Donald Trump, prononcé mardi devant l’Assemblée générale des Nations Unies. A l’instar de Kim Jong-Un, le président américain a adopté une rhétorique guerrière depuis mi-août. Les Etats-Unis « n’auront pas d’autres choix que de détruire totalement » la Corée du Nord si son gouvernement ne renonce pas à ses ambitions nucléaires, a menacé le président américain. Deux jours auparavant, l’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley évoquait déjà une possible destruction de la Corée du Nord, qualifiant cette dernière de « téméraire ».
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Trump est un « gangster » et un « déséquilibré mental »
Dans une rare déclaration publique diffusée par les médias officiels, Kim Jong-Un n’épargne pas le président américain en le qualifiant de « voyou », « gangster » et de « déséquilibré mental »… En août dernier, l’agence officielle nord-coréenne KCNA jugeait déjà que Donald Trump était « dépourvu de raison ».
En évoquant le discours de Donald Trump, Kim Jong-Un assure être déterminé à poursuivre le développement nucléaire et balistique du pays. « Ses remarques (…) m’ont convaincu, plutôt que de m’effrayer ou de m’arrêter, que la voie que j’ai choisie est correcte et que c’est celle que je dois suivre jusqu’au bout », affirme-t-il selon l’agence KCNA.
« En tant qu’homme représentant la RPDC [République Populaire Démocratique de Corée] et au nom de la dignité et de l’honneur de mon Etat, du peuple et en mon nom, je vais faire payer cher son discours à l’homme détenant les prérogatives du commandement suprême aux Etats-Unis », a menacé Kim Jong-Un.
Six essais nucléaires depuis 2006
Donald Trump a signé jeudi un décret pour alourdir les sanctions américaines imposées à la Corée du Nord. Depuis 2006, la Corée du Nord a procédé à six essais nucléaires. Quatre ont eu lieu depuis l’arrivée au pouvoir de Kim Jong-Un en 2011 – le dernier datant du 3 septembre. Les deux derniers missiles lancés par Pyongyang ont survolé le Japon, signe de l’avancement des capacités balistiques à longue portée du régime, qui entend les équiper de têtes nucléaires afin d’atteindre les Etats-Unis.
La Rédaction