Le bilan, encore imprécis, s’annonce lourd. Plusieurs soldats ont été tués mercredi 3 octobre dans une attaque « probablement terroriste » contre une patrouille américano-nigérienne dans le sud-ouest du Niger, près du Mali, a indiqué une source sécuritaire.
Selon des informations de presse confirmées en partie par le commandement américain pour l’Afrique (Africom), trois soldats américains et plusieurs soldats nigériens ont été tués dans cette embuscade. « Nous avons perdu des éléments dans cette attaque, mercredi, dans la zone de Tillabéri », a indiqué cette source sécuritaire sans préciser le nombre de victimes.
« Une embuscade d’hommes lourdement armés venus du Mali a visé une patrouille de soldats nigériens et américains, certainement des instructeurs », a expliqué à l’AFP une source régionale basée à Tillabéri.
Des soldats américains pourraient être portés disparus
Selon RFI, l’embuscade a eu lieu lorsque des assaillants en provenance du Mali ont attaqué mercredi le village de Tongo Tongo, dans la région Nord-Tillabéri. Une poursuite a été organisée, mais les soldats américains et nigériens sont tombés dans un guet-apens, selon la radio, qui indique que le bilan serait lourd, évoquant la mort de plusieurs soldats nigériens et américains, alors que d’autres sont portés
Le New York Times assure, en citant des sources anonymes, que trois soldats américains ont été tués dans l’embuscade et deux autres blessés. La porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, a indiqué à des journalistes à Washington que le président américain Donald Trump avait été informé « sur le Niger », sans donner plus d’informations.
Les soldats américains sont présents au Niger pour assister l’armée nigérienne, qui a monté une nouvelle opération militaire en juin dans la région de Tillabéri pour combattre les jihadistes. Une zone devenue très instable en raison de nombreuses attaques meurtrières attribuées à ces groupes à l’encontre des soldats ainsi que des camps de réfugiés. Mi-septembre, Niamey avait ainsi prolongé l’état d’urgence en vigueur depuis mars dans cette région en raison de « la persistance de la menace » des groupes terroristes, notamment venus du nord du Mali voisin.
Jeune Afrique