la sellette avant son dernier match en Équateur, l’Argentine est parvenue à s’imposer (1-3), mardi à Quito, et à se qualifier pour la Coupe du monde 2018 grâce à un triplé de Lionel Messi. Les États-Unis ont quant à eux été éliminés.
Messi n’avait pas dit son dernier mot. Menée dès la première minute par de valeureux Équatoriens, l’Argentine a renversé la vapeur : le génie Messi est sorti de la lampe, pour marquer trois buts cruciaux qui qualifient l’Albiceleste pour le Mondial-2018, mardi 10 octobre à Quito.
Avec sa victoire 3-1 à Quito, lors de la 18e et dernière journée des éliminatoires de la zone Amérique du Sud, l’Argentine, au bord de l’élimination avant le dernier match, termine à la 3e place (28 pts), directement qualificative pour le Mondial en Russie, derrière le Brésil (1er avec 41 pts) et l’Uruguay (2e, 31 pts). « Par chance, ça nous a souri, et tout s’est bien terminé. Nous sommes tranquilles, nous avons atteint l’objectif, c’est le plus important », a déclaré Messi, hilare, en sortant du vestiaire, dans le stade Atahualpa de Quito.
Quelques heures plus tôt, les Argentins se sont offert une belle frayeur. Car les Équatoriens ont ouvert le score en tout début de match. Le milieu Romario Ibarra a profité de l’inattention de la défense argentine pour marquer du gauche après seulement quarante secondes de jeu !
« Un Mondial sans Messi, ce n’est pas un Mondial »
Mais les grands joueurs doivent répondre présent dans les moments clés. Et Messi l’a fait, dans des conditions de jeu très délicates en raison de l’altitude de la capitale équatorienne (2 850 m).
Alors que la qualification s’éloignait et que le désespoir envahissait les 41 millions d’Argentins, il a d’abord remis les deux équipes à égalité. À la 12e minute, à l’issue d’un une-deux avec le Parisien Angel Di Maria, le capitaine argentin fusillait du gauche le gardien équatorien Maximo Banquera, avant de lever un poing rageur.
Survolté, Messi a doublé la mise à la 20e minute. Servi en profondeur par Di Maria, encore lui, le Barcelonais a marqué d’un tir puissant du gauche, sur la gauche de la surface de réparation. Imparable, dans la lucarne gauche. « Un Mondial sans Messi, ce n’est pas un Mondial », lâchait, déchaîné, le commentateur de la chaîne argentine TyC Sports dès le deuxième but de Messi.
« Vive le football, vive Messi »
La sélection de Jorge Sampaoli aurait pu virer à la pause avec une plus grande avance. Sur un tir de Messi (16e), ou quand le même Messi adressait un caviar dans la surface à Di Maria, qui ratait son face-à-face avec le gardien (32e), ou encore sur une tête du défenseur Gabriel Mercado sur corner (34e).
Le troisième acte du récital Messi intervenait à l’heure de jeu. Sur une relance d’Otamendi, le petit Argentin s’emparait du ballon aux 35 mètres, accélérait et décochait un tir à la limite de la surface qui lobait le gardien équatorien (63e). « Gooooool, goooool, vive le football, vive Messi », hurlait le commentateur argentin.
Célèbre pour ses petites phrases, l’Anglais Gary Lineker résumait la soirée d’un tweet : « Quand il y a Messi, il a de l’espoir ». À la fin du match, ses coéquipiers l’ont chaleureusement étreint alors que l’entraîneur Jorge Sampaoli l’a gratifié d’une longue accolade au pied de la tribune où il venait de saluer les supporters argentins. « C’est le meilleur joueur de l’Histoire. Je suis ému d’être dans un groupe à ses côtés », a déclaré Sampaoli après le match.
Les États-Unis éliminés
Autre surprise de la soirée, l’élimination des États-Unis. Les joueurs américains ont vécu une soirée cauchemardesque mardi, avec une défaite 2 buts à 1 à Trinité-et-Tobago, synonyme d’élimination pour le Mondial-2018, tandis que le Panama, vainqueur inattendu du Costa Rica (2-1), s’est qualifié pour sa première Coupe du monde.
Alors qu’elle était en position idéale avant la rencontre, la « Team USA » a sombré à Couva contre Trinité-et-Tobago, pourtant lanterne rouge de la zone Concacaf, dans un stade à moitié vide à la pelouse en piteux état. Ce sera la première fois depuis 1986 que la sélection américaine manquera une phase finale de Coupe du monde.
Avec AFP