La présidente du Parlement autonome catalan, Carme Forcadell, a été mise sous écrou jusqu’au paiement d’une caution de 150 000 euros. Les quatre autres membres sécessionnistes de l’institution ont eux été libérés sous caution par le juge du tribunal suprême.
Le front séparatiste catalan perd de sa force et sa radicalité. Une des principales figures du défi sécessionniste à Madrid, la présidente du Parlement de Barcelone, Carme Forcadell, s’est clairement rétractée devant les magistrats du tribunal suprême.
En substance, elle a accepté la mise sous tutelle de la Catalogne par le gouvernement de Mariano Rajoy, et le fait que la déclaration d’indépendance unilatérale du 27 octobre était « symbolique ». En clair, cette figure du séparatisme catalan reconnait désormais l’autorité de l’Etat espagnol, la suprématie de la légalité espagnole.
C’est un tournant : jusqu’à présent, Carme Forcadell considérait que le droit des Catalans à décider de leur avenir était « supérieur à la Constitution espagnole ». Bien sûr, il s’agit certainement d’une manœuvre tactique pour éviter un séjour en prison, mais c’est aussi un signe tangible que le sécessionnisme radical perd de son souffle. Aujourd’hui, son seul vrai représentant n’est autre que Carles Puigdemont, qui se considère président légitime de Catalogne et qui est actuellement réfugié en Belgique pour éviter d’être poursuivi par la justice espagnole.
Le président indépendantiste destitué de Catalogne a d’ailleurs réagi sur Twitter en déplorant que Mme Forcadell soit contrainte de « dormir en prison pour avoir permis un débat démocratique ».
Rfi