La convergence des jeunes leaders pour la paix et la démocratie, condamne les violences faites aux journalistes dans l’exercice de leur métier de la part des services de sécurité surtout ce dernier temps. Pour dénoncer cette mauvaise pratique, les membres du réseau ont fait une conférence de presse ce jeudi à leur siège sis à Cosa, dans la commune de Ratoma.
A travers une déclaration, le coordinateur de la COJELPAID, Abdoul SACHO s’est exprimé en ces termes : « Le respect des principes de la liberté d’expression de manière générale et surtout de liberté de presse, constituent le baromètre d’un Etat qui se veut démocratique. En Guinée comme ailleurs, les médias constituent un maillon fort d’évaluation de la démocratie dans un pays. Ce qui est soutenu par la L 002 du 22 juin 2010 portant liberté de la presse en République de Guinée, même si par endroit, cette profession qualifiée de ‘’quatrième pouvoir’’ connait en Guinée, une certaine altération pour son exercice dans un cadre professionnel selon l’éthique et la déontologie y afférente, notamment en termes de collecte, traitement et diffusion de l’information.
Et d’ajouter : « Malgré l’adoption de plusieurs lois sur la liberté de médias en République de Guinée, force est de constater que les journalistes subissent une série d’intimidations et de perturbation qui ne disent pas leurs noms. Des interpellations à la mise en garde à vue, en passant par des violences physiques et des suspensions ; la liberté de presse est confrontée de nos jours, à un sérieux problème qui requiert notre attention en tant qu’acteur de la société civile. Face au silence du gouvernement, l’indifférence de la HAC et de la stupéfaction des citoyens, il y’a lieu de tirer la sonnette d’alarme. La HAC, qui est censée être une institution préventive (par encadrement, la formation, la protection et la régulation des médias), se résume à son rôle coercitif parfois de façon disproportionnée ; Le caractère précipité de certaines mesures coercitives, souvent en inobservation de la procédure requise contre les médias ; Certaines lois de la liberté de presse sont encore non vulgarisée ou en attente de publication au journal officiel, voir même méconnue de ceux qui sont censés les appliquer. La plupart des journalistes travaillent dans des conditions dérisoires et sans contrat ».
Pour changer la donne, la COJELPAID a fait des recommandations à tous les niveaux. Au président de la république, de faire de la liberté de presse un acquis pour sa gouvernance et non une menace de quelque nature que ce soit, bien entendu dans le respect des textes de loi ; Aux cours et tribunaux d’observer la législation qui régit la presse en toute indépendance ; a l’Etat dans son ensemble, de considérer les médias comme un partenaire clé et incontournable du processus de développement, qui doivent bénéficier de son accompagnement de qualité.
A la HAC de sortir de son complexe et se considérer comme une institution de tutelle des médias, ayant pour rôle de les accompagner, leur apporter assistance et les contrôler pour plus d’éthique et de déontologie dans leur travail.
A la société civile et plus particulièrement aux associations de médias, de veiller au renforcement de capacité des journalistes par la formation et la vulgarisation des textes de lois qui régissent leur profession.
Aux patrons de médias, de veiller à l’amélioration des conditions de travail des journalistes, qui pour la plupart tire le diable par la queue.
Aux institutions ou organisations de défense des droits de l’Homme, la société civile et forces de sécurité de veiller au respect et à la protection stricte des droits des journalistes.
Aux journalistes de renforcer d’avantage le respect de l’éthique et la déontologie dans l’exercice de leur métier tout en faisant le discernement entre infractions de presse et commises par voie de presse et infractions de droit communs tel le vol, viol ou les coups et blessures. La convergence des jeunes leaders pour la paix et la démocratie est une plateforme qui regroupe plusieurs organisations de la société civile. Son objectif est de défendre les droits humains.
Mohamed Lamine Kaba