Au sud de la Casamance, 13 civils ont été tués ce samedi 6 janvier. Ils étaient partis chercher du bois dans la forêt des Bayottes, non loin de la frontière et sont visiblement tombés sur des individus armés, non identifiés.
Treize morts, neuf blessés. Le bilan de l’attaque contre un groupe de civils a été confirmé par les forces de sécurité et les services médicaux. Originaires de la commune de Borofaye, collée à Ziguinchor, ces habitants de la Basse-Casamance sont descendus plus au sud, à une quinzaine de kilomètres, dans une forêt collée à la frontière avec la Guinée-Bissau pour ramasser du bois, la forêt classée des Bayottes. Selon l’armée sénégalaise, « ils ont alors été pris à parti, lâchement, par une quinzaine d’individus armés ».
S’agit-il d’un règlement de compte, d’une attaque pour garder le contrôle du bois ? Impossible, pour le moment, de savoir qui sont ces individus armés, précise la cellule de communication de l’armée. Une compagnie parachutiste, envoyée sur place pour prendre en charge les blessés, cherche à sécuriser la zone. Les neuf blessés ont été pris en charge notamment à l’hopital de Ziguinchor.
Comités de vigilance contre le pillage de bois
En novembre dernier, les habitants de la zone, située à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Ziguinchor, furieux de voir leurs forêts pillées, ont arrêté et molesté des jeunes venus prendre du bois. Le tribunal a condamné ses habitants qui avaient choisi de rendre justice eux même.
Mais dans la foulée, des comités de vigilance, appuyés par une frange de la rébellion, ont été créés. Les villageois menaçaient de passer à l’acte s’ils trouvaient à nouveau de gens en train de couper du bois. C’est peut-être ce qu’il s’est passé samedi dans la forêt. Pour l’armée, il faut désormais attendre les résultats de l’enquête pour savoir qui a tué ces 13 jeunes.
Jeune Afrique