Ce mardi 16 janvier 2018, deux jeunes hommes âgés chacun d’une trentaine d’années ont comparu devant le tribunal de première instance de Mamou Ils sont reprochés d’avoir tué deux chimpanzés et capturé un bébé chimpanzé. Il s’agit de Momo Mansaré et de Lancinet Kourouma mis sous mandat de dépôt le 22/12/2017 pour capture, circulation, abattage, d’espèces animales sauvages intégralement protégés faits prévus et punis par les articles 47, 48, 126,161, aliéna 3,162 et 164 de la loi L/99/038/AN de 1999.
Tour à tour Momo Mansare et Lancinet Kourouma ont reconnu les faits qui les sont reprochés mais en précisant qu’ils ne savaient pas que leur acte est interdit par la loi guinéenne. Revenant sur les faits Momo Mansare a indiqué avoir ligoté le chimpanzé sœur avec l’aide de ses chiens avant de mettre fin à ses jours. Kourouma quant a lui a dit être venue en sapeurs-pompiers sous l’effet des cris de son ami et directement il a tiré sur le chimpanzé mère qui portait son bébé au bas ventre. Et sur le champ le chimpanzé mère est mort et le bébé capturé pour le village d’où le chef cantonnement forestier de Oure Kaba a été informé, qui a son tour remonter l’information a sa hiérarchie de MAMOU et de Conakry qui ont dépêchés une équipe qui est venue arrêté les deux pour la prison centrale de Mamou et le bébé chimpanzé conduit au parc du haut Niger à Faranah.
Au-cours de cette première audience Mathieu Lorens manager du parc national du haut Niger assisté de son avocat Mamadou Aliou Diallo a demandé 18 000 000 de francs guinéen multipliés par 40 ans soit 800 millions pour soutenir le chimpanzé hébergé et le ministère de l’environnement était représenté par maître Hassane Kaba avocat représentant l’État guinéen.
Après avoir écouté toutes les parties, Ousmane Sané substitut du procureur près du tribunal de première instance de MAMOU requiert de retenir les deux prévenus dans les liens de la culpabilité et pour la répression de condamné chacun d’eux à 1 an de prison ferme et au payement de 150 000 GNF chacun.
Le président du tribunal, Sidiki Kourouma pour sa part a précisé que «nul n’est censé ignoré la loi » et il a cité les noms de quelques animaux menacés en guinée, tels que l’éléphant, le lion, la panthère, le bongo, l’hyène, la baleine, l’hippopotame et autres…
Tout en indiquant que le débat est clos pour décision être rendu le 30 janvier 2018 soit après 2 semaines.
A rappeler que les faits remontent le mercredi 20 décembre 2017 à Sogoroya district situé à 14 km d’Oure_Kaba sous-préfecture a environ 65 km de Mamou sur la national Faranah-Mamou.
Alpha Sylla