Le mot d’ordre de grève déclenchée par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), a lieu ce lundi 12 février 2018 dans certains établissements privés et publics de Conakry. Vue le constat de notre reporter qui a sillonné certains établissements comme le collège Saïfoulaye Diallo de Gbessia, le lycée Bonfi, a remarqué que la mobilisation des professeurs et des élèves n’était pas de taille. C’est dans ce cadre-là que la gendarmerie mobile était sur les lieux pour le maintien d’ordre.
Interrogé, le proviseur du groupe scolaire Hadja M’Balou et celui du lycée 1er Mars dans la commune de Matam ont indiqué que dans leurs écoles quelques élèves y étaient sur place mais la partie des enseignants n’étaient pas en présence.
C’est ainsi que certains élèves se sont exprimé dans le cadre de cette grève comme Tamba Mansaré, pour lui, «cette grève nous met en retard, en tant qu’un candidat qui prépare l’examen, je demande gouvernement guinéen de trouver une solution pour que cette année ne soit pas une année blanche».
Quant à Mamadou Aliou Barry, élève en terminal science social, nous indique que « cette grève est normale parce que les professeurs guinéens ne sont pas bien payés, or l’enseignement est très difficile. Donc l’Etat n’a qu’à tout faire pour régler ce problème une bonne fois pour toute, assurer aussi l’augmentation salariale des professeurs. Et je prie les professeurs aussi de ne pas nous laissé au milieu de l’année ça ne nous reste que trois ou quatre mois pour aller face aux examens nationaux. Mais qu’est- ce qu’on va écrire alors qu’on a rien appris dans la classe, je ne veux pas l’année blanche aussi».
Au collège de banque mondiale, sis à Lambanyi, dans la commune de Ratoma, 12 professeurs étaient programmés ce lundi matin, mais seul 1 qui a répondu à l’appel, pour dire non au mot d’ordre grève. Du coté des apprenants, quelques élèves étaient visibles dans les salles de classes et devant la cour dudit établissement.
De son côté, le principal du collège banque mondiale de Lambanyi Abdoulaye Fatoumata TRAORE, dit qu’il ne reconnait pas cette grève, malgré l’absence de ses enseignants. « D’abord, je ne reconnais pas cette grève parce qu’elle est illégale. Sur 12 professeurs programmés ce lundi matin dans les classes de 7e, 9e et 10e année, six sont présents. Cela veut dire que la grève n’est pas suivie dans mon établissement ».
La question de savoir pourquoi les six autres sont absents et quel seront leurs sorts, le principal répond. « Peut être les six qui ne sont pas venus, ils sont malades et le jour qu’ils vont se présenter, ils vont nous montrer les papiers qui prouvent qu’ils étaient malades, sinon ils seront sanctionnés par les responsables de l’éducation », a-t-il conclu.
Mais, dans les salles de classes, sur 6 enseignants déclarés présents, c’est un seul qu’on a trouvé dans une classe de 9e année en situation de cours. Visiblement désespérés, les élèves étaient obligés de rentrer à la maison pour faute d’enseignants.
« Nous demandons au gouvernement de trouver la solution à cette situation. Cela nous fait mal de venir à l’école sans étudier, surtout nous qui sommes dans les classes d’examen » a lancé un élève.
Ces élèves menacent si rien n’est fait dans les jours à venir, de sortir dans la rue.
A signaler que cette première journée de la grève déclenchée par le SLECG, est non seulement suivie par les beaucoup d’écoles de Conakry, mais aussi dans certaines à l’intérieur du pays.
Mohamed Lamine Kaba et Mariama Conté
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