Le gouvernement nigérian a mis fin à près d’une semaine de confusion, dimanche, en confirmant la disparition de 110 jeunes filles à Dapchi, dans le nord-est du pays. Les événements rappellent l’enlèvement de 276 lycéennes à Chibok, en 2014.
« Le gouvernement fédéral peut confirmer que 110 étudiantes de l’école publique de Dapchi, dans l’État de Yobe, n’ont pas été retrouvées, après que des assaillants, suspectés être d’une faction du groupe de Boko Haram ont envahi leur établissement, lundi 19 février », a indiqué le ministère nigérian de l’Information dans un communiqué.
Ce décompte a été obtenu après avoir collecté des données du ministère local de l’Éducation et du principal de l’école, qui compte 906 élèves, selon le ministère. Pour leur part, les parents avaient établi le 22 février une liste de 105 noms de jeunes filles dont ils étaient sans nouvelles.
Échange de rançons et de prisonniers
Ce kidnapping de masse rappelle l’enlèvement de 276 lycéennes à Chibok, en avril 2014, qui avait donné à Boko Haram, dont le nom signifie « l’éducation occidentale est un péché », une tragique notoriété sur la scène internationale, entraînant une vague d’émotion mondiale sur les réseaux sociaux avec le mouvement #BringBackOurGirls. Pour plusieurs observateurs, la libération de près d’une centaine de ces lycéennes de Chibok, en échange de rançons et de prisonniers, peut avoir attisé les convoitises du groupe islamiste.
Il y a quatre ans, la même confusion avait régné sur les chiffres et les circonstances de l’enlèvement, et le chef d’État actuel, Muhammadu Buhari, alors dans l’opposition, avait dénoncé l’inaction de l’administration du président Goodluck Jonathan. Vendredi, Muhammadu Buhari s’est excusé auprès des familles des victimes et a qualifié l’attaque de « catastrophe nationale ».
Les autorités ont mis beaucoup de temps à réagir et avaient annoncé dans la semaine que « certaines » des adolescentes avaient été retrouvées par l’armée, avant de se rétracter, provoquant la colère des parents des victimes.
Avec AFP