Juste avant son audition devant les parlementaires américains, mardi, le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, annonce de nouvelles mesures pour protéger les données privées. Sous pression politique, lancé dans une intense contre-offensive médiatique pour déminer le scandale d’appropriation des données privées de 87 millions d’abonnés, Zuckerberg a choisi cette fois sa page personnelle suivie par plus de 100 million de personnes, pour faire ces annonces ce vendredi.
En pleine tourmente, Facebook a promis ce vendredi de nouvelles mesures pour lutter contre la manipulation politique, alors que se profile l’audition de son patron Mark Zuckerberg par des parlementaires américains très remontés contre le réseau social.
Désormais toute publicité politique sur Facebook devra être identifiée après vérification de l’identité et de la localisation de son auteur. Le nom de celui qui finance un message électoral se devra aussi d’être signalé aux utilisateurs du réseau social.
Zuckerberg espère ainsi anticiper les questions, mardi ,des parlementaires américains qui souhaitent savoir comment le milliardaire de 33 ans compte éviter que sa plateforme soit à nouveau manipulée à des fins politiques.
Selon l’enquête du procureur spécial Robert Mueller, durant la campagne de 2016 aux Etats Unis, la Russie a en effet acheté des milliers de publicités favorables à Donald Trump en se faisant passer pour des Américains. Une propagande à laquelle plus de 120 millions d’utilisateurs ont été exposés.
Autre mesure destinée à limiter l’influence des faux comptes, les administrateurs de pages très suivies ne pourront plus rester anonymes et devront aussi être authentifiés. Ces mesures « n’empêcheront pas tous ceux qui souhaitent manipuler le système, écrit Mark Zuckerberg, mais elles rendront la tâche plus difficile à ceux qui souhaitent faire comme les Russes en 2016 en utilisant des faux comptes et des publicités ».
rfi