Madagascar : un mort et 16 blessés au cours d’une manifestation de l’opposition – Base Cote Media

Madagascar : un mort et 16 blessés au cours d’une manifestation de l’opposition

Une personne a été tuée et 16 blessées samedi dans Antananarivo au cours de violences entre policiers et des milliers d’opposants à une nouvelle loi électorale, à quelques mois d’un scrutin général.

« Nous avons reçu 17 blessés aujourd’hui, l’un d’eux a depuis succombé », a déclaré à l’AFP Olivat Alison Aimée Rakoto, chef de l’hôpital HJRA d’Antananarivo.

La manifestation avait été interdite mardi par les autorités locales. Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes contre les manifestants qui ont répliqué en lançant des pierres.

Aucun commentaire des autorités

L’opposition avait déclaré vouloir maintenir son initiative pour protester contre « l’adoption scandaleuse de trois lois électorales » début avril par le Parlement.

Un médecin s’exprimant sous le couvert de l’anonymat et citant des sources médicales avait rapporté de son côté que onze victimes étaient soignées à l’hôpital HJRA d’Antananarivo.

« On m’a dit il y a des morts et je peux vous certifier que j’ai vu personnellement un mort », avait affirmé pour sa part à la presse Hawel Mamod’Ali, député du Mapar, le parti de l’ancien président Andry Rajoelina.

Les autorités n’ont fait aucun commentaire immédiat sur la manifestation et les incidents.

L’opposition accuse le régime du président Hery Rajaonarimampianina de vouloir la museler, à quelques mois des élections présidentielle et législatives prévues pour la fin de l’année.

Les députés de l’opposition dénoncent notamment la récente adoption de lois électorales qui, selon elles, favorisent le camp du pouvoir.

Ils mettent aussi en cause les procédures de révision des listes électorales, jugées « beaucoup trop lourdes ».

Rajaonarimampianina pas encore candidat

Élu en 2013, le président sortant Hery Rajaonarimampianina n’a pas encore annoncé s’il allait briguer un second mandat.

En revanche, deux anciens chefs de l’État ont déjà laissé entendre qu’ils se présenteraient: Marc Ravalomanana, président de 2002 à 2009, et Andry Rajoelina, au pouvoir de 2009 à 2014. Tous les deux avaient été interdits de candidature en 2013.

Marc Ravalomanana avait été renversé en 2009 après une mutinerie de l’armée qui avait permis à Andry Rajoelina, alors maire d’Antananarivo, de devenir président non élu d’une transition jusqu’en 2014.

L’arrivée au pouvoir de Hery Rajaonarimampianina a mis un terme aux crises politiques à répétition dans la Grande Ile.

Jeune Afrique