Si dans le passé les populations de la préfecture de Mamou voyaient l’affaire de kidnapping dans des films ou entendaient aux seins des radios étrangères, de nos jours ce phénomène devient une réalité. Depuis le début de l’année 2018, aucune semaine ne passe sans qu’aucune personne ne passe un communiqué radiodiffusé, informant les populations de la disparition d’un(e) proche et qui est souvent retrouvé à Forécariah, Coyah ou Dubréka en Basse Guinée.
Les personnes qui ont la chance d’être libérées ou qui échappent aux ravisseurs parlent de l’existence des cours dans ces différentes préfectures d’où se trouveraient des personnes qui parlent anglais en complicité avec des communiquant en langues du terroir.
Le 1er cas de la semaine écoulée, consterne Fatoumata Sow, marchande qui revenait de Conakry. De retour à Mamou, elle indique avoir pris un taxi à Sonfonia pour la gare routière de Kabelen d’où elle devait s’embarquer. Dans ce taxi, une personne voilée était assise devant, un autre homme assis derrière. C’est de là qu’elle a perdu conscience, pour se réveiller la soirée dans une cour d’où les locateurs parlaient en anglais et plusieurs autres personnes kidnappées s’y trouvaient.
Poursuivant dame Fatoumata Sow a indiqué que ses ravisseurs détiennent un talisman qu’Is placent à la hauteur de la personne, qui dit « I want blood » c’est à dire je veux du sang et que celle-ci les suivent pour ne plus revenir au salon. <<J’ai vu des bras, des seins et des jambes des humains coupés et qui saignent avant de s’enfuir pour se retrouver une heure de temps après à Dubréka. >>, A précisé la kidnappée.
Le second cas, consterne une élève du collège de Tamagaly, dans la sous-préfecture de Konkouré, localité située à 23 kilomètres du chef-lieu de la préfecture. Selon notre source, c’est après les cours qu’elle a signalée un chauffeur pour la faire descendre à 5 km, qui a fini par partir avec elle pour 24 heures, le temps pour elle de s’échapper.
Le 3éme et dernier cas lui consterne Mamadou Saliou Diallo qui vient de faire signe de vie, kidnappé à Mamou, ce jeune indique a ses proches être détenu à Coyah où les ravisseurs demandent 15 millons de francs guinéens pour sa libération.
Alfa Sylla