Six morts, plusieurs blessés graves et des dégâts matériels importants, c’est le bilan d’affrontements survenus ce dimanche 6 mai 2018, à la frontière guinéo-malienne de Kourémalé. Une nouvelle tragédie comme on en connait désormais entre des habitants situés de part et d’autre de la frontière, entre la Guinée et le Mali, deux poumons dans un même corps.
Selon Louceny Kaba, un témoin de la scène que nous avons joint par téléphone, tout est parti d’un cortège de mariage venant du côté malien et dont les éléments voulaient traverser la frontière pour venir sur le sol guinéen. « Sous les coups de 13 heures un long cortège de mariage des maliens qui venait vers le territoire guinéen a été arrête une fois arrivé à la barrière, précisément au poste de contrôle de la gendarmerie. Le gendarme qui était posté là a dit que le cortège ne pouvait passer sans que l’ordre ne soit donné par son hiérarchie ». Selon notre témoin, à la suite de ce refus de laisser passer le cortège, des disputes ont éclaté, puis de fil en aiguille, on en est venu au jet des pierres de part et d’autre.
Evoquant la violence des affrontements, il a rapporté que le poste de contrôle a failli être saccagé et que deux camions pleins de marchandises et un minibus ont été brûlés par les jeunes en colère et il y a eu 6 morts et plusieurs blessés graves des deux côtés.
Notre source nous informe aussi qu’aux dernières nouvelles le calme est revenu à la frontière suite à l’arrivée des gendarmes et de policiers. Mais, rajoute-t-il, sur place, la psychose est palpable : « La population vit la peur au point que beaucoup de familles ont quitté la ville pour aller se réfugier à Doko et Siguiri ville ».
Nous avons aussi joint Namory Doumbouya, le sous-préfet de Doko, localité de laquelle dépend le district de Kourémalé. Dans le fichier audio ci-dessous, il livre aussi sa version
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