L’administration de la préfecture de Kérouané a été paralysée le mardi, 10 juillet 2018 par la jeunesse de cette localité qui se dit déçue du non-respect par l’Etat des accords conclus lors des manifestations de rues du mois d’octobre 2017.
Après 10 mois d’accalmie, la jeune de Kérouané à l’origine des manifestations pacifiques de rues, les 12, 13 et 14 octobre dernier, s’est fait entendre ce mardi à travers le comité de suivi des accords.
Selon le vice-président du dit comité, Ousmane Soumaré, aucun pont de revendication n’aurait été solutionné par la partie gouvernementale. C’est pourquoi, dira-t-il, ils ont adressé lundi, 09 juillet 2018, un préavis de manifestation au préfet de Kérouané qui s’est aussitôt mis en route pour rencontrer le Gouverneur de la région de Kankan.
‘’Les présentes réclamations des jeunes n’ont rien à voir avec la crise actuelle née de l’augmentation du prix du carburant’’ a dit Ousmane Soumaré.
En rappel, la plateforme revendicative des jeunes comportent des points suivants : le butinage de la route Kankan-Kérouané, le butinage de la route Kérouané-Macenta, le butinage de la voierie urbaine de Kérouané, ’emploi des jeunes et la construction du pont sur le fleuve Milo reliant la commune rurale de Banakoro à Kérouané centre.
Pour l’heure, les jeunes ont demandé de sursoir à tous services publics, excepté la santé, la radio rurale et les services de sécurité et défenses.
Paul Kamano