Hier jeudi, 19 juillet 2018, les Ambassades d’Allemagne et de la France ont organisé une cérémonie de remise du prix franco-allemand des droits de l’homme à deux associations guinéennes, qui œuvrent dans le cadre humanitaire. La rencontre s’est déroulée dans les locaux du centre culturel franco-guinéen (CCFG), sis à Kaloum. Le thème de cette année porte sur « les droits des personnes en situations de handicapes en Guinée »
Dans son discours, M. Mathias, l’Ambassadeur d’Allemagne en Guinée a rappelé que ce prix a été créé en 2014, sous l’initiative des ambassades de la France et d’Allemagne en Guinée et qui est attribué tous les deux ans. Selon lui, son objectif est de mettre en lumière, l’action remarquable d’organisation de la société civile guinéenne et de récompenser des actions collectives de terrain, menées en Guinée.
« Après la compétition d’une vingtaine d’association, deux parmi elles ont été retenues. Il s’agit de l’Association Guinéenne pour l’Aide aux Femmes Handicapées (AGAFH) et l’Association Wombere Guinée. Elles bénéficieront un voyage en France et en Allemagne pour rencontrer les organisations des défenses des personnes en situations de handicap et une subvention financière pour la poursuite d’un projet de leur association » a-t-il déclaré.
Pour sa part, Mariama Sylla, récipiendaire du premier prix et présidente de l’association guinéenne pour l’aide aux femmes handicapées (AGAFH) a tout d’abord remercier les organisateurs de ce concours avant d’interpeler les personnes vivant avec un handicap de fournir beaucoup d’efforts pour joindre les bouts, afin de surmonter le handicap, « car le handicap n’est pas une fatalité, seul le courage peut nous aider à atteindre les objectifs » dit-elle.
De son coté, Kalifa Gassama Diaby ministre de l’unité nationale et de la citoyennité, représentant du gouvernement a déclaré que les défenseurs des droits humains doivent accepter de traiter de tous les noms. « Quand vous êtes au gouvernement accepter d’être traiter de traitre, quand vous êtes dans une communauté accepter d’être traitre a vos communautés, quand vous êtes dans un parti politique accepter d’être traiter de traitre » rappelle-t-il.
Selon lui, défendre les droits humains c’est défendre l’universalité de la dignité humaine. « Ce travail disons-le très clairement notre pays a encore du chemin à faire. C’est un travail difficile, c’est un travail indispensable.
Poursuivant, il a indiqué que tellement les droits humains sont interdépendants, « vous ne pouvez pas défendre les droits civiles et politiques si vous ne garantissez pas les droits socio-économiques et bien sûr ceux de l’environnement » a-t-il ajouté.
Pour finir, il a lancé un appel a l’Etat de jouer une grande responsabilité pour préserver la dignité de tous ceux qui vivent en guinée.
A préciser que la Guinée a signé et ratifié la convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées. La constitution guinéenne prévoit que les personnes handicapées ont droit à l’assistance et a la protection de l’Etat, des collectivités et de la société.
Mohamed Lamine Kaba