Une nouvelle épidémie de fièvre Ebola s’est déclarée dans la province tourmentée du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo. Il s’agit de la dixième en RDC depuis l’apparition de cette maladie.
Une semaine seulement après avoir officiellement endigué la dernière épidémie, les autorités congolaises vont devoir affronter à un nouvel épisode de fièvre hémorragique Ebola. « C’est confirmé, déclare à Jeune Afrique Julien Paluku, le gouverneur de la province du Nord-Kivu. Quatre échantillons envoyés à l’Institut national de recherche biomédical (INRB) se sont malheureusement révélés positifs. »
Au total, d’après le gouverneur, le bilan des autorités sanitaires fait état d’au moins seize morts suspectes au cours des deux derniers mois. Dans un communiqué diffusé mercredi, le ministère de la Santé évoque pour sa part « 26 cas de fièvre avec des signes hémorragiques, dont 20 décès dans l’aire de santé de Mangina située dans la zone de santé de Mabalako, territoire de Béni. »
Le même communiqué précise également l’arrivée, ce jeudi 2 août 2018, « d’une équipe de douze experts du ministère de la Santé basée à Kinshasa ». Celle-ci sera composée « de laborantins, d’épidémiologistes, de cliniciens psychologues et de médecins pour la prise en charge médicale ».
La RDC venait tout juste d’endiguer la précédente épidémie, la neuvième dans l’histoire du pays, qui a causé la mort de 33 personnes pour 54 cas recensés dans la province de l’Équateur. Les autorités avaient alors particulièrement craint la propagation du virus jusqu’à la ville de Mbandaka, qui compte plus d’un million d’habitants. « À ce stade, rien n’indique que ces deux épidémies, séparées de plus de 2 500 km, soient liées », insiste le ministère de la Santé dans son communiqué.
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