Les députés de l’Assemblée Nationale(AN) de la République de Guinée, réunis en plénière dans l’après-midi du lundi, 03 septembre 2018, ont adopté à l’unanimité des présents, le projet de loi relatif à l’asile et à la protection des réfugiés en République de Guinée, sous la présidence du président de l’institution honorable Claude Kory Kondiano.
Ce projet de loi examiné par la commission des lois et l’inter-commission, avec l’assistance de la représentation de HCR en Guinée et des cadres compétents du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation a été initié pour combler les lacunes de la loi L/2000/012/AN du 10 août 2000 portant statut des réfugiés en République de Guinée.
Abordant le contexte et justification de ce projet de loi, le 1er vice-président de la commission des lois, honorable Bangaly Kourouma a rappelé, que malgré des efforts de réconciliation, de pacification et de reconstruction consentis par la communauté internationale dans les pays d’origine, la fin du rapatriement volontaire des réfugiés sierra léonais et la promotion depuis février 2006 du rapatriement volontaire des réfugiés libériens entrepris depuis 2005, qui a pris fin le 30 juin 2007, force est de constater que la République de Guinée continue à abriter des milliers de réfugiés originaires des pays frontaliers et à toujours recevoir des milliers d’autres demandeurs d’asile notamment des congolais, rwandais et burundais qui continuent à fuir la persécution dans leurs pays.
Pour lui, cette loi portant statut des réfugiés en République de Guinée, qui est amendée par le présent projet, a été adoptée pour consacrer la tradition hospitalière des populations guinéennes et pour le respect des conventions internationales auxquelles la Guinée a adhéré.
« Cette loi a été adoptée suite aux afflux massifs des réfugiés libériens, sierra léonais, ivoiriens et bissau-guinéens que la Guinée a connue depuis 1989 », précise le parlementaire.
Cependant déplore honorable Bangaly Kourouma, elle ne répond pas aux standards internationaux de protection des réfugiés et demandeurs d’asile et, a ainsi affiché dans sa mise en œuvre, des limites qu’il convient de franchir positivement.
« Pour honorer ses engagements internationaux en matière d’asile et renforcer la protection des réfugiés établis de longue date en République de Guinée et celle de nouveaux arrivants en quête d’asile, et perpétuer ainsi la tradition d’hospitalité envers les populations en détresse, la République de Guinée a, depuis 2002, pris en compte la situation des réfugiés dans sa législation », a-t-il conclu.
Tafsir Bah