A l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de Paix ce 21 septembre 2018, le ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté, Khalifa Gassama Diaby, a fait une déclaration dans laquelle, il a dénoncé la violence et l’impunité qui gangrènent la société guinéenne.
A la différence des autres années passées, cette année l’humanité a célébré cette journée internationale de la paix sous le thème « Droit à la Paix ce, 70 ans après l’adoption de la Déclaration Internationale des Droits de l’Homme par les Nations Unies ».
Cette célébration est l’occasion de rappeler aux États, leurs obligations et leurs responsabilités de garantir à leur peuple respectif des conditions et un environnement digne et effectif de paix en mettant fin aux conflits menaçant la paix.
Dans la célébration du ministre en charge, il faut noter de la journée qu’à un moment où la Guinée se trouve dans une situation de fragilité et de multiples menaces pour la paix.
<< Disons nous clairement, notre pays sans être en guerre se trouve d’une situation de fragilité et multiples menaces pour la paix. Le non-respect des lois de la République fragilise notre vivre en ensemble démocratique. Le promoteur de la haine, de la division, de la discrimination prolifère avec insolence et l’irresponsabilité au détriment du respect mutuel et de la fraternité démocratique. Les violences à racine dans nos quotidiens avec complaisance et insensibilité au mépris de l’humanité. Les injustices se balisent avec offense et insolence. La pauvreté et la misère en tant que facteur de menace pour la paix étranglent nos concitoyens, la politique perd son sens et sa finalité heureuse. Notre système démocratique se perd dans des conjonctures malsaines. On use de la force en ignorant les lois de la République >>, indique Kalifa Gassama Diaby.
Il explique cette situation de tension politique et sociale par le non-respect des lois de la République. Selon lui, les violences et les injustices récemment subi à Mandiana ne seraient certainement pas arrivé si le précédent à Conakry, à Kindia, à Boké, à Siguiri et dans la région forestière avaient été puni et sanctionné. Avant Mandiana combien de citoyen sont mort par balle à Conakry et dans d’autres villes de notre pays, où sont les auteurs de ces crises, où est la justice pour ces âmes tristement arrachée avec des familles plongée dans la tristesse insupportables et cela est une menace pour notre paix collective.
<<Nous payons aujourd’hui le prix de notre complaisance immorale de la culture de l’impunité et de laisser aller. Il n’est pas acceptable que la vie de nos concitoyens soit si peu importante, rien ne justifie qu’on enlève la vie d’un citoyen ni à Mandiana, ni à Nzérékoré, ni à Labé ni à Siguiri, ni à Conakry. On n’aurait pas connu ce drame insupportable à Mandiana si les premières victimes de manifestation avaient bénéficié de la justice à travers des sanctions sévères et exemplaires. Le mal reste le mal, l’injuste reste l’injuste peu importante qui le subi ou qui en profite, ils doivent être combattu pour espérer une paix durable. Toute compromission avec le mal et l’injuste seront des menaces futures inéluctables>>, a-t-il demandé.
Le Ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté indique que le rôle de l’Etat et plus particulièrement des forces de sécurité et de défense est de protéger le citoyen Guinéen, le peuple de Guinée dans sa totalité, dans sa diversité sociale et dans son unité politique. Les citoyens qui s’adonnent doivent en répondre devant la justice, cela ne peut en aucune manière justifier l’usage disproportionné de la force par les agents de sécurité que ce soit à Mandiana ou autres. Il est nécessaire de rappeler que les lois ne servent à rien s’il ne sont pas appliquer à tout citoyen et responsable, faible ou fort, riche ou pauvre, civile ou les services de sécurité.
Il interpelle que si notre pays ne prends pas le chemin de la moralité démocratique et humaniste, il se perdra à jamais. Il invité chaque Guinéen à la responsabilité.
<<À chacun sa responsabilité, a chacun son devoir, l’Etat en premier, les Partis politiques, la société civile et de simple, tous ceux qui menace la paix dans notre pays à cause de leur intérêt personnel rendront des comptes à l’histoire en attendant j’invite l’ensemble du peuple de Guinée à résister aux tentations de haine, de division ethnique, de discrimination et aux violences >>.
Le ministre a rappelé que pour une paix durable, il faut privilégier le respect du droit fondamental des peuples et des individus à la paix.
Cette obligation de paix en faveur des peuples implique pour les États, la conception, la définition et la mise en œuvre concrète des politiques publiques en faveur de la paix et de la stabilité démocratique et cela passe nécessairement par le respect effectif des droits et des libertés de chaque personne humaine et de chaque citoyen, car la paix est beaucoup plus importante que la réduire en des simples incantations pendant que les actes vont dans le sens contraire. La paix trop d’essentiel pour la laisser submergé pour les intérêts personnels et de nos désirs égoïstes narcissique et clanique.
Mohamed Lamine Kaba