Depuis qu’il a décidé de ne plus participer aux manifestations de l’opposition républicaine, le président du Front National pour le Développement (FND), Alhousseine Makanera Kaké ne cesse d’être l’objet de critiques.
Certains citoyens, hommes politiques et journalistes le traitent de « politicien ambulant ». Pour répondre à toutes ces attaques verbales contre sa personne, Alhousseine Makanera Kaké a organisé mercredi, 7 novembre 2018 à la maison de la presse à Coléah.
Selon l’ancien porte-parole de l’opposition républicaine, la démocratie donne la possibilité à chaque citoyen de pouvoir choisir le parti dans lequel il adhère, et de pouvoir quitter quand il n’est plus en harmonie avec l’idéologie de ce parti.
« Tu es à l’opposition, à la dictature, à la loyauté où on ne peut pas quitter si on s’engage. Mais dans la littérature, quand je vois qu’on est en train de condamner tout ce qui quitte d’un parti à un autre, je me demande pourquoi on organise les élections. Si en Guinée dès quelqu’un quitte, on dit transhumance politique, finalement pourquoi on n’a pas décidé d’être dans la révolution? Ça c’est une opposition contre les principes démocratique», a précisé Alhousseny Makanera Kaké.
Contrairement aux militants de l’opposition républicaine surtout ceux de l’UFDG, le désormais ancien opposant au régime en place s’est dit victime de trahison.
« Ce que nous avons dit j’ai trouvé que c’était pas ça. Une raison suffisante de suspendre ma participation. Nous avons décidé d’aller aux élections UFDG et nous. Quand on a eu des conseillers, on s’est retrouvé pour décider de la marche à suivre. Si entre temps, Cellou Dalein vous laisse, il signe un accord avec le parti au pouvoir, votre principal adversaire, celui pour lequel vous avez fait accompagne, on utilise l’ethno-stratégie pour vous écarter parce que vous êtes d’une autre communauté, si vous êtes un homme de conviction, vous allez continuer? Ce n’est pas possible», regrette-t-il.
Sur la question d’un éventuel troisième mandat pour Alpha Condé, Alhousseine Makanera Kaké a opté pour une réponse floue: « Je voterai jamais pour un parti politique où a la tête c’est un Dieu, une religion. Je ne veux pas l’alternance pour l’alternance. Je voudrais une alternance crédible qui garantit la Démocratie mais pas une alternance où on tombe dans une autre dictature plus dure que celle qu’on a connue. Si l’opposition prouve qu’elle est capable de représenter une alternative crédible, il n’y a pas de problème. D’ailleurs, je l’ai dit et je l’ai répété que j’aime dire qu’entre l’ancienne dictature et la nouvelle dictature, je préfère l’ancienne parce que je me suis accommodé avec celle-ci. La nouvelle dictature est un avenir sombre.», a déclaré l’ancien ministre de la communication.
Malgré sa position actuelle, le président du parti du front national du développement se réclame toujours de l’opposition républicaine.
Mohamed Lamine Kaba