Les enseignants grévistes du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) ont fait des Sit-in ce lundi, 12 novembre 2018, devant les Directions Préfectorales de l’Education (DPE) et Directions Communales de l’Education (DCE) sur toute l’étendue du territoire national, suite à un appel lancé par leur secrétaire Général, M. Aboubacar Soumah.
A Matam, tous les enseignants dont les salaires sont gelés, ont massivement répondu à l’appel. Ils tenaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « à bas les propos insidieux », « à bas les intimidations », « les menaces 2 Barry ça suffit », « un an de mensonge aux enseignants ça suffit », « à bas l’ingérence de l’autorité dans les actions syndicales », « vive l’école Guinéenne », « Ibrahima Barry allez-vous en », « halte à l’intoxication », « à bas le gel des salaires », etc.
Ils ont décidé de rallier la DCE pour manifester leur colère. C’est dans ce climat que les forces de l’ordre ont occupé le lieu pour les empêcher de continuer leur manifestation.
Pour les grévistes, le directeur communal de l’éducation de Matam, Ibrahima 2 Barry a dangereusement contribué à la promotion de la médiocrité dans ce pays. Malgré ses menaces, disent-ils, ils vont continuer à poursuivre le mot d’ordre de grève jusqu’à la satisfaction totale de leur revendication.
« Nous sommes devant la DCE ce matin pour prouver au directeur communal de l’éducation de Matam, davantage notre détermination loin de la démagogie comme vous l’imaginez certes, à poursuivre le mot d’ordre de grève que vous ignorez tant, malgré votre décharge de l’accusé réception suite au dépôt de l’avis de grève le 28 septembre 2018. C’est vrai que vous n’avez aucune considération pour les travailleurs en particulier les enseignants de Matam, encore moins de ceux qui les défendent. Nous ressentissions cela par les comportements au vue et au su de tout le monde » a dit Lambert THEA S/G du bureau de l’union communale de SLECG de Matam.
Selon lui, le Directeur n’a démontré aucun acte d’amour ou de partage aux enseignants révélant de sa juridiction sauf la haine, la frustration et la désolation.
« Aujourd’hui, les discutions sont autours du point 3 entre les deux parties prenantes. Pendant que la tension monte vous ne dites absolument rien, même une simple satisfaction morale qui ne dit rien consent monsieur le directeur. Nous ne sommes pas contre vos décrets de nomination qui fait toujours l’objet de vos interventions en tout lieu, nous n’avons aucune prévention. Vous l’avez dit tout en assumant que vous ne défendez que le décret qui vous porte à la tête de la commune et que le reste ne vous regarde guère. Prenez votre décret, défendez-le, mais tout passe. Ne mettez plus les responsables des établissements scolaires devant des faits accomplis, en exigeant d’eux, l’impossible, contentez-vous de votre décret comme vous l’avez longtemps notifié dans vos propos. Nous, c’est l’être humain et sa survie qui nous intéresse » a laissé entendre le S/G du bureau de l’union communale de SLECG de Matam.
Pour eux, Ibrahima 2 Barry a commis un crime et il doit pouvoir démissionner après avoir trahi les enseignants et les élèves de Matam.
A la fin de ses propos M. Lambert THEA prévient en disant : « nous n’allons jamais baisser les bras, et si rien ne change dans vos attitudes, nous enseignants de la commune de Matam allons de demander votre départ à la tête de cette Direction car vous participez activement à la destruction de son système éducatif».
Mariame Conté