Kaback est l’une des sous-préfectures de Forécariah, située à environ 100 km de la capitale Conakry. Cette sous-préfecture est frappée de plein fouet par le manque d’infrastructures de base et la dévastation de ses terres cultivables.
Un véritable casse-tête pour les habitants de la localité qui ne savent point à quel saint se vouer. Ils sollicitent l’aide des autorités pour cette sous-préfecture qui risque de s’éteindre.
Selon M. Issiaga Don Soumah, un responsable d’un des districts de ladite localité, ils n’ont bénéficié aucune mesure d’accompagnement de la part du gouvernement pour désenclaver leurs routes. C’est pourquoi la population se met à la tâche comme vous le voyez en images.
« A chaque fois nous demandons de l’aide au gouvernement pour nos routes, il ne nous écoute pas. Comme nous avons vu qu’il n’y’a aucun moyen, nous-mêmes, sommes sortis pour colmater certaines parties à notre manière. L’État n’est pas encore venu en aide. Il nous tient qu’à même des promesses, mais comme on ne peut pas continuer à attendre ces promesses, nous faisons ce que nous pouvons faire « , a laissé déploré un responsable désespéré.
Poursuivant, le ce vice- président du district de Matakang, Issiaga Don Soumah soutient que l’île de Kaback est aujourd’hui confrontée à d’énormes difficultés.
« Nous sommes exposés à toutes les souffrances du monde. Notre Digue est détruite. Nous n’avons pas où travailler. Hormis tout cela, la mère veut complètement dévaster l’île de Kaback. Aujourd’hui la population est divisée à Kaback, beaucoup se sont fuis sauf quelques courageux y sont restés », a informé Issiaga Don Soumah.
Autrefois connue par ses potentialités agricoles, la sous-préfecture de Kaback est depuis près de 7 ans envahie par la montée des eaux de mer. Des milliers d’hectares de terres cultivables sont aujourd’hui à la portée des eaux.
« Notre Digue qui est détruite par la mère, est notre source de vie. C’est ici où nous cultivons beaucoup de riz. Mais cela fait 6 à 7 ans, on ne gagne aucun bénéfice. Ni dans la riziculture, ni dans la culture du gombo, ni la pastèque, ni l’aubergine, ni la tomate et ni rien dans ces longues années », a souligné Elhadj Aboubacar Kaback.
La population de Kaback vit aujourd’hui dans une pauvreté qui ne dit son nom suite aux multiples promesses non réalisées par le gouvernement, les habitants attendent toujours son arrivée dans leur zone pour mettre fin à cette souffrance qu’ils qualifient du cauchemar.
« Nous allons toujours continuer à appeler l’Etat, parce que c’est lui qui gère le pays, de nous aider à construire notre Digue. Car cela sera un atout pour tout le monde. Mais tant que cela ne soit pas construit, l’Etat va entendre beaucoup de choses, sans savoir réellement ce que nous sommes en train de traverser », a réitéré l’Imam.
Mohamed Lamine Kaba