Le ressortissant germano-russe, alors âgé de 28 ans, avait eu l’idée de décimer l’équipe du Borussia Dortmund pour faire chuter le cours de l’action du club.
Il avait contrefait une lettre de revendication islamiste mais son seul mobile était de s’enrichir. L’auteur de l’attentat d’avril 2017 contre le bus de l’équipe de
Le 11 avril dernier, une série d’explosions a touché le bus des joueurs du Borussia Dortmund, qui s’apprêtaient à affronter l’équipe de Monaco pour un match de Ligue des champions. Le défenseur Marc Bartra et un policier avaient été blessés. Après dix jours d’enquête et malgré la fausse piste islamiste, les agents du GSG9, une unité d’élite, avaient interpellé Serguei Wenergold. Ce ressortissant germano-russe, alors âgé de 28 ans, avait eu l’idée de décimer l’équipe du Borussia Dortmund pour faire chuter le cours de l’action du club, contre laquelle il avait spéculé. Son plan aurait pu lui rapporter près de 500 000 euros, selon l’accusation.
A l’issue de 11 mois de procès, le parquet avait requis la perpétuité, estimant que l’accusé avait effectivement eu l’intention de tuer le plus de monde possible. La défense avait plaidé en revanche pour une peine inférieure à 10 ans, arguant que l’accusé avait surtout cherché « à faire peur » plutôt qu’à tuer.
Pour le club, l’attentat a eu plusieurs conséquences néfastes. Encore choqués, les joueurs avaient dû disputer le lendemain un quart de finale aller de Ligue des champions contre Monaco. Ils ont finalement été éliminés (défaites 3-2 et 3-1), avec l’impression de n’avoir pas pu défendre équitablement leurs chances.
Cette décision de faire jouer le match si rapidement a également provoqué un clash entre le patron du club Hans-Joachim Watzke et l’entraîneur Thomas Tuchel. Ce dernier, finalement limogé en fin de saison malgré d’excellents résultats sportifs, a rebondi un an plus tard au Paris Saint-Germain.
Le Parisien