La Guinée à l’instar des autres pays du monde a célébrée la journée internationale de la lutte contre la mutilation féminine ce mercredi, 06 février 2019 avec le thème : “Traduire les décisions politiques en action concrète à la base pour accélérer l’atteinte de la tolérance zéro pour mutilations génitales féminines d’ici à l’horizon 2020-2030”.
Cette journée qui a été présidée par la première Dame de la République, Hadja Djene Kaba, a regroupée tous les acteurs impliqués dans le processus de lutte contre la mutilation féminine.
Dans son intervention, la ministre de l’action sociale de la promotion féminine et de l’enfance, Hadja Mariama Camara a expliqué que cette journée est la volonté de la communauté internationale d’intervenir dans les États comme un puissant moyen de plaidoyer interpellant les décideurs politiques et les leaders communautaires à plus d’engouement et d’action en faveur de l’abandon des mutilations génitales féminines dont la pratique affecte dangereusement la santé et le bien de la femme.
« Le phénomène de pratique traditionnelle notamment, l’excision constitue des formes de violence par fois tolérées par les traditions et les cultures qui sévices dans le pays contrairement aux obligations qui découlent des droits humains et au besoin de développement des femmes et des filles » dénonce t- elle.
Pour elle, la République de Guinée est particulièrement affectée par cette pratique, au regard de l’ampleur et du caractère endogène du phénomène. << Les chiffres à date révèlent que nous sommes auprès de 97% et c’est pour relever ce défi socioculturel que notre pays qui est l’un des premiers signataires de toutes les conversations et traités qui protègent les droits des femmes et des enfants à adopté les mesures d’ordre politique, législatif et institutionnel. L’adoption de ces lois nationales contre l’excision, la révision du code de l’enfant et des lois relatives à la lutte contre les MGF sont entre autres efforts voulu par le président de la République. Malgré tout cela, ce sont des femmes qui prennent les filles et les amènent au couteau, il est même devenu aujourd’hui un fond de commerce>> explique t- elle.
Pour terminer, la ministre de l’action sociale de la promotion féminine et de l’enfance a appelé les acteurs à une synergie d’action sectorielle plus accrue dans le domaine car dit-elle, c’est au prix de l’Union que nous gagnerons le pari de l’abandon de cette pratique.
De son côté, le porte-parole du parlement des enfants de Guinée, Abdourahamane Bah a réitéré l’appelle de son institution à la responsabilité collective et à la mobilisation de tout un chacun pour débarrasser de la Guinée de tous ceux qui pourraient constituer des entraves au développement harmonieux en lien avec les enfants.
Il a invité l’ensemble des communautés en guise d’accompagnement de l’initiative du gouvernement à prendre la pleine mesure de leur responsabilité en faisant la protection des enfants des actes néfastes une préoccupation.
Mohamed Lamine Kaba
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