L’État a lancé une opération de déguerpissement musclée dans la banlieue de Conakry, en vue de poursuivre le développement du centre directionnel de Koloma, qui doit permettre de décongestionner le quartier administratif et des affaires de Kaloum. Plusieurs commerces ont été démolis et des habitations sont en sursis, au grand désarroi des occupants.
Alors c’est dans ce cadre que notre rédaction s’est assignée à réaliser un reportage sur cette situation si contradictoire et inquiétante qui prévaut.
Mamadou Billo Bah fonctionnaire à la retraite domicilié au quartier Bomboly rétorqua en ces termes : << j’ai pratiquement passé l’essentiel de mon temps dans cette localité, c’est illogique à la fois sauvage que le Gouvernement puisse se permettre d’agir de la sorte.
J’entends fréquemment dans les médias qu’il y aurait un décret de 1989 qui acte que la zone de Koloma est réservée dans le patrimoine foncier de l’État, il y a par contre certains habitants qui y résident depuis une date bien antérieure à la signature du décret>>
Plus loin, Monsieur Bah ajoutera qu’il soit en principe du devoir de l’État, à accompagner et dédommager sans attentes à hauteur des biens perdus et des coûts engendrés par ce déplacement forcé.
<<Pour ceux s’y étant établis après l’entrée en vigueur de ce décret, il est aujourd’hui urgent d’analyser les permis leur ayant été officiellement remis et attestant la légitimité de leur établissement sur cette zone>>.
Pour sa part, Monsieur Garanké Sow a fait savoir que le déguerpissement de Kaporo-rails et de Kipé 2 est une volonté politique manifeste d’Alpha Condé et son Gouvernement qui consiste fondamentalement à pouvoir porter préjudices 0 certaines personnes.
Ousmane Camara