A une année du terme du second mandat aux affaires exécutives du président la République, le Pr. Alpha Condé des velléités à s’octroyer de nouveau le pouvoir à l’issu d’une éventuelle révision constitutionnelle ne cesse d’alimenter de manière exponentielle à la fois contradictoire les débats politiques à Conakry.
Alors c’est sous cet angle d’observation que notre Rédaction a rencontré ce samedi, 13 avril 2019 certains citoyens pour comprendre leurs réactions.
Monsieur Yansané Fodé Youssouf, juriste de formation, a explicitement fait savoir que le Président de la République ait une forme de légitimité et de légalité pour questionner une révision constitutionnelle : << l’article 152 de la constitution octroie au Président la légitimité de soumettre un projet de révision constitutionnelle à travers un référendum au peuple en passant par l’Assemblée Nationale qui devrait être approuvé à la majorité des deux tiers des membres qui la compose >>.
Il ajoute en outre qu’il ne voit pratiquement pas d’entraves ou d’entorses à caractère constitutionnel à ce que le Président agisse ainsi mais, devrait scrupuleusement respecter la volonté populaire car la souveraineté est l’incarnation du peuple. A-t-il conclut.
Pour sa part , Thierno Amadou Asmaou Barry a cependant expliqué que le Chef de l’État a été valablement élu par cette constitution à l’issu du scrutin présidentiel de 2010, qu’il doit respecter au préalable et faire respecter la loi dans toute sa totalité : << ce fameux débat de révision constitutionnelle ne devrait juridiquement pas avoir lieu car les textes de lois sont irréfutablement clairs là-dessus, ne serait-ce que des interprétations fallacieuses et erronées colorées de toute sorte pour des fins de diversion frivole. Sinon la constitution défend catégoriquement au Président de la République à travers son article 27 et 154 qui, sous aucun prétexte, ne puissent être l’objet d’une quelconque modification, à pouvoir exercer plus de deux mandats , consécutifs ou non >>.
Ousmane Camara