Le cours d’eau Mamouwol est en voie d’épuisement suite à son état actuel. Des citoyens y jettent les ordures de tous genres. Ses eaux constituent de nos jours un danger permanant pour les citoyens. Totalement oublié par les autorités locales, malgré son importance pour les habitants, aucune opération de réhabilitation n’est envisagée pour sa survie.
Mamouwol est une rivière qui a vu Mamou naître dans le temps. Elle existe depuis des siècles. Ce don naturel est fortement menacé de disparition. Faute de bonne gestion, ses eaux de ruissellement sont sans cesse utilisées par les femmes au cours de leurs activités quotidiennes.
Pour Facinet Camara, citoyen du quartier Boulbinet, ce fleuve était un lieu oû les citoyens venaient cherchés de l’eau pour les ménages. Certains y pêchaient des poissons, mais maintenant il est devenu un dépotoir d’ordures. Son eau n’est plus buvable et il n’y a plus de poissons. La raison est qu’il n’y a pas de contrôle et d’entretien », regrette-t-il.
Ce phénomène ne semble guère inquiéter les citoyens et les autorités. Les moustiques s’y trouvent, les matières fécales y sont déversées, ce qui fait que les microbes y pullulent. Le fleuve dégage une odeur nauséabonde et suffocante, et le cours d’eau tend à disparaitre, si rien n’est fait à la hâte. Alimou Keita, riverain, précise : « Mamouwol avait beaucoup d’importance pour les gens de Mamou. De nos jours, elle est en voie de disparition. Pourquoi ? Parce qu’il est relégué dans l’oubliette par tous qui ne fournissent aucun effort pour la survie de ce fleuve. Actuellement, les femmes y jettent les « Pampers« (serviettes hygiéniques) et les teinturières aussi utilisent ce fleuve. Vraiment, elle n’a plus d’importance pour les citoyens. Ils souffrent vraiment des moustiques et de l’odeur qu’elle dégage. Elle représente un sérieux problème pour les riverains. Si les autorités ne font rien, elle risque de disparaître dans les années qui suivent », précise-t-il.
A noter que Mamouwol est un cours d’eau d’une importance capitale pour Mamou en particulier, et pour la Guinée en général. Les cours d’eau n’étant pas protégés dans ce pays, les autorités doivent mettre les bouchées doubles pour son réaménagement. Le manque criard de dépotoir d’ordures aussi pousse beaucoup de citoyens à jeter les encombrants physiques dans ce fleuve.
Alpha Sylla