A quelques heures de la fête de Ramadan, l’heure est aux préparatifs de cette importante journée chez les fidèles musulmans. Comme d’habitude, le marché central de Mamou, le plus grand de la préfecture est plein d’une foule. Les vendeurs d’habits et de chaussures ont augmenté leurs marchandises dans l’espoir de vendre plus. Mais, au marché, ce sont des plaintes qui se font entendre au niveau des vendeurs et celui des clients.
Ramatoulaye Sow, est vendeuse de chaussures, des bassins, des habits très convoité pendant les différentes fêtes. A quelques heures de la fête, elle dit attendre encore les clients. « Cette fois-ci, il n’y a pas d’engouement, on ne voit pas encore beaucoup de clients. On peut s’asseoir pendant 1 heure ou plus sans voir un seul qui vient demander le prix. L’année dernière, était vraiment beaucoup mieux que cette année. Avec l’allure actuelle, j’ai même peur si je pourrai vendre la moitié de mon stock », explique cette marchande.
La même chose chez Ousmane Barry, un vendeur d’habits en « Jean » dans ce même marché. Lui aussi se réjouit de la situation de l’année dernière. « L’année, passé on se sentait mieux à l’aise. Les clients venaient beaucoup et achetaient, mais maintenant là, ce n’est pas facile. Les gens cherchent la nourriture et non des chaussures parce que même quand ils viennent, ils n’achètent pas. Vous-mêmes vous avez vu la foule, mais rien, on se met à dormir dans nos places toute la journée et le soir retourné aux de nos concessions sans le moindre. Pour nous, c’est comme si la fête est à deux (2) semaines encore alors que c’est dans seulement quelques heures.Les années écoulées ce n’était pas comme ça », soutient-il.
Du côté des acheteurs, ils sont aussi loin d’être satisfait. Venu chercher des habits de fête, Thierno Gandho Diallo déplore les prix qu’il juge exorbitants. « Ceux qui disent que le marché est abordable n’ont pas dit la vérité, il faut voir les citoyens qui défilent devant les marchands, ils sont nombreux. Vous pensez qu’ils sont venus juste pour venir ? Je dirai non. Ils veulent tous acheter soit pour eux ou pour leurs enfants. Mais s’ils trouvent que les produits sont chers, avec cette conjoncture, ils vont se décourager. Et c’est exactement ça. Si vous faites le constat, le monde est là mais les vendeurs se plaignent », a laissé entendre cet adulte.
Abdoulrahamane Bah est également à la recherche de chaussures pour la fête. Mais, il dénonce les prix chers et accuse les commerçants. « En Guinée, les commerçants profitent d’une situation pour augmenter les prix. Pour cela je vais attendre le lendemain de la fête pour acheter pour ne pas qu’on me facture trop », se lamente c’est jeune.
Alpha Sylla