Par la décision No 02-29-07-2019, la commission d’Ethique de Fédération Guinéenne de Football a suspendu Amadou Diaby de ses fonctions de Premier-Vice-président de la fédération guinéenne de football.
La mesure s’appuie sur l’article 81, alinéa 1 du code d’Ethique qui stipule que « la Commission d’Ethique peut prendre des mesures provisoires pour empêcher toute entrave à l’établissement de la vérité ». Amadou Diaby est suspendu de ses fonctions jusqu’à la fin de l’enquête ouverte par une décision du 19 juillet 2019 sur les allégations de corruption contre Amadou Diaby. Outre le témoignage d’un conseiller du président de la FGF sur les cas de rackets au sein de la Feguifoot et la confirmation par le capitaine Ibrahima Traoré des cas de corruption au sein de l’équipe nationale, la décision de suspension d’Amadou Diaby a été surtout confortée par le rapport du chef de la délégation guinéenne à la CAN 2019 ; un rapport qui atteste l’existence de la corruption au sein de l’équipe nationale. Mieux, dans son rapport de mission, le désormais ex-entraineur du syli national Paul Joseph François Put a écrit qu’il verse 10% de son salaire à Amadou Diaby, premier vice-président de la féguifoot.
En attendant les résultats de l’enquête ouverte sur les dessous de l’humiliation scandaleuse du syli national à la CAN 2019 et des effets collatéraux du désormais « Syligate », l’étau se resserre autour d’Amadou Diaby qui pourrait être reconnu coupable de trahison, de rackets et de corruption organisée. Puisqu’au-delà des 10% prélevés sur le salaire de l’ex-sélectionneur, Amadou Diaby pourrait répondre également du prélèvement de 10% sur les primes des joueurs de l’équipe nationale.
Le passage de Paul Put devant la commission d’Ethique a tenu sa promesse, même si l’audit exigé sur la gestion catastrophique des 70 à 100 milliards de fg déboursés pour une campagne ratée en Egypte, constitue l’épilogue d’une symphonie inachevée.
AGP