Le Ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance (MASPFE) a organisé du lundi, 07 à mardi, 08 octobre 2019, un atelier de restructuration des organes de coordinations régionales pour l’abandon des Mutilations génitales féminines (MGF) et diffusion du Plan stratégique national révisé dans la Région administrative de Boké.
Entièrement financé par les partenaires notamment, le fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), le fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA et le GIZ, la rencontre a mobilisé des cadres des services techniques à savoir, la Santé, la Justice, les organisations de la Société Civile, l’Inspection des affaires religieuses, des organisations des jeunes et femmes, les services de défense et de sécurité, l’Inspection régionale de l’Action Sociale, les ONG, la Coordination régionale des Actions Humanitaires (CRAH), les Médias, l’Education évoluant dans les préfectures de Boffa, Boké-centre, Fria, Gaoual et Koundara dans la Région administrative de Boké.
Exposant sur le sujet, le Médecin-Chef de la Maternité à l’Hôpital régional de Boké, Dr Kaman Kamara a fait savoir que, «L’excision est à la fois, une pratique nocive, un drame biologique et social dont sont victimes des fillettes et femmes en Guinée en particulier et en Afrique en général.»
Il a rassuré que «L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a pris le devant dans la lutte contre les MGF. Ainsi, faut mettre un accent particulier sur la formation régulière des infirmières, les sages-femmes pour freiner les douleurs sévères, les infections urinaires, l’hémorragie et le neurone clitoridien, les fistules et incontinences, la perte de l’estime de soi chez les femmes et fillettes dans la Société…»
Selon le Coordinateur du Projet, Souleymane Camara, «L’initiative s’inscrit dans le cadre de la redynamisation des structures de protection de l’Enfance en vue d’amener les différents acteurs à coordonner leurs efforts pour freiner la pratique des MGF et la montée vertigineuse des autres formes de violence basées sur le genre (VBG) en Guinée.»
Pour le Conseiller Politique du Gouverneur de Région, El Hadj Ousmane Diallo, «Les MGF dont les pratiques profondément ancrées dans nos mœurs et coutumes, constituent une autre forme de violences faites aux femmes et ayant pour conséquences physiques et morales sur la santé de la Femme.»
Remerciant le président de la République, Pr Alpha Condé pour les efforts fournis en matière de lutte contre le fléau, les MGF constituent un défi majeur à relever car dit-il, «Le taux de prévalence des MGF se présente comme suit : de 2018 il y a eu 94, 5% contre 97% en 2012 chez les femmes de 14 à 49 ans et 33% contre 45,3% chez les filles de 0 à 14 ans.»
Mohamed Camara