En dépit des virulentes représailles et des dommages considérables qui ont émaillés la précédente série de manifestation. Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), dans un communiqué par le Gouvernement guinéen relayé à un passé récent, a projeté de manifester à nouveau ce jeudi, 24 octobre 2019 sur l’ensemble du territoire national.
A Conakry, les initiateurs ont prévu comme itinéraire (rond-point Tanèri- Palais du Peuple à Kaloum), route Fidel Castro.
En effet, ce nouvel appel à manifester divise systématique l’opinion publique en deux sectes : les uns voudraient qu’on préconise une autre issue excepté les manifestations car, dit-on, aboutissent la plupart des cas, aux résultats non souhaités, c’est-à-dire, engendrent des pertes en vie humaine. Les autres consentent qu’elle se tienne, en ce sens qu’elle est un droit légiféré par la constitution.
C’est le cas illustratif de Doumbouya Mohamed Lamine, enseignant de profession, qui a fait savoir que la constitution est l’incarnation d’un peuple et devrait être respectée scrupuleusement dans toute sa splendeur :<< La crispation politique dans laquelle nous en sommes aujourd’hui, est d’ordre constitutionnel, c’est-à-dire, le fait de vouloir partir à l’encontre des dispositions prescrites dans notre constitution a entrainé cette situation… Notre constitution octroie la latitude ou le droit à quelqu’un ou à un groupe de personnes, spécifiquement dans son article 10, d’exprimer son ras-le-bol par rapport à une situation dont on juge inconcevable et inadmissible. La manifestation est un droit constitutionnel et ceux qui usent de leur autorité pour violemment réprimer les manifestations, en établissant frauduleusement l’équation « Nous préférons l’ordre à la loi » sont en porte-à-faux avec les instruments juridiques majeurs de ce pays. >>
Monsieur Doumbouya conclura substantiellement en appelant les uns et les autres, à privilégier l’esprit du civisme et le sens de la responsabilité pendant les manifestations, et à promouvoir la culture de la paix gage de tout développement.
Cependant, ouvrir un cadre de dialogue entre les parties prenantes constitue l’alternative la plus plausible qu’on puisse prévoir dans une situation conflictuelle. Rétorqua Monsieur Bemba Camara : << évidemment que la constitution prévoie la manifestation, mais la nôtre aboutit au désastre sans suite favorable. Il est préférable donc, d’envisager d’autres approches de solution notamment la médiation, le dialogue pour ne pas qu’il y ait d’autres victimes. >>
Plus loin, M. Camara expliquera qu’il est incompréhensible et gravissime que les adolescents en majorité soient tués dans les manif sans qu’une enquête ne soit ouverte jusqu’à maintenant pour démêler les auteurs et les condamner à la hauteur de leur forfaiture : << De la 1ère mandature d’ Alpha Condé jusqu’à aujourd’hui, 114 personnes auraient été tuées dans les manifestations de rue, selon Amnisty International. Et qu’aucune enquête concluante n’a été entreprise. >>
C’est sous cet angle d’observation que j’en appelle à la retenue, à prôner la paix, l’unité nationale, à privilégier le dialogue pour le bien de tous. A-t-il conclut avec une voix émotive.
Ousmane Camara