Dans le souci d’attirer l’attention des citoyens sur le changement climatique en zone côtière guinéenne et qui est devenu aujourd’hui une préoccupation inquiétante, le Ministère de l’Environnement en collaboration avec le PNUD organise depuis mercredi, 06 novembre un atelier sur la problématique liée au changement climatique.
L’objectif de cette rencontre est d’examiner et valider le projet d’étude de vulnérabilité et d’adaptation au changement climatique dans la zone côtière.
Selon le Ministre d’État à l’Environnement, la Guinée dans son ensemble et la Guinée Maritime en particulier est confrontée à une aggravation des facteurs de dégradation de ses ressources naturelles.
« La zone côtière de par la diversité de ses écosystèmes côtiers, forêts, mangroves, marins et marécages, estuaire le cours inférieur des fleuves font des cotes guinéennes l’objet de diverses activités socioéconomiques, industrielles, minières, urbaines, artisanales, touristiques, aléthiques, aquacoles…
Le littoral guinéen se trouve être la première zone économique du pays qui abrite près de 38% de la population totale, elle fournit par l’intermédiaire de la mangrove 60% de l’énergie domestique de la capitale et des principales villes côtières. L’écosystème des mangroves couvrent en 1990 250 mille hectares contre 231 mille hectares en 2015 », indique Ministre d’État Oye Guilavogui
Il explique cette situation par la forte pression démographique et le flux d’activité socioéconomique dans les zones côtières.
« Je tiens à faire remarquer que la forte pression démographique et le flux d’activité économique qui se développe ont entraîné une dégradation du dit milieu et un épuisement progressif des ressources agricoles. La plupart des populations pauvres de la région s’entache dans la zone côtière et mène des activités socioéconomiques subsistances telles que la pêche, l’agriculture, l’extraction de sel, la production du bois et du charbon de bois dans les zones de mangrove. La plupart de ces activités sont amplifiées par les effets combinés des facteurs climatiques qui d’année en année devient très préoccupante. Cette pression a en outre des conséquences directes sur la sécurité animale, alimentaire et le niveau de la vie des populations dépendantes des ressources naturelles en particulier les groupes de population les plus démunis, plus vulnérables. En plus, elle accentue la vulnérabilité de la zone côtière par les effets conjugués du changement climatique qui se traduit par l’élévation progressive du niveau de la mer entrainant une forte érosion des près de côtes, la destruction des infrastructures et la s’enlisassions des riverains », a-t-il expliqué
Pour faire face à cette situation, Oye Guilavogui a déclaré qu’un certain nombre de solution est envisagé pour maîtriser ces facteurs de dégradation parmi lesquels figure en bonne place la relecture de cette zone à travers des études approfondies sur les impacts cumulés des activités entropiques de la dynamique, de la dégradation liée aux phénomènes de changement climatique. Mais Compte tenu du grand nombre de parties prenantes impliquées, un cadre permanent multi sectoriels participatif est nécessaire pour traiter efficacement les problèmes environnementaux de la zone côtière afin de promouvoir la gestion des ressources dans un contexte de changement climatique croissant.
Luc Grégoire, représentant du PNUD à la rencontre quant à lui, dira que c’est atelier qui consacre le défi d’analyse de la vulnérabilité et de l’adaptation au changement climatique en Guinée est venu au moment opportun.
« Évidemment, la résilience des infrastructures pour s’assurer que les enjeux, de l’opportunité de réponse apporté à l’adaptation au changement climatique qui prennent en considération la diversité des approches sectorielles pour permettre de fédérer un certain nombre de concours et de nous s’assurer une démarche multidimensionnelle. Parce qu’il est fondamentale pour que nous puissions prendre en considération les défis de l’économie bleue pour mobilier le capital et les opportunités pour relever les défis mais aussi les aspects de l’économie verte écologique au changement climatique. Les lignes d’orientation ont été prises pour lesquelles, le PNUD et l’ensemble du système des Nations-unies ont apporté déjà le premier concours et nous rentrons dans une phase très importante de l’analyse approfondie des vulnérabilités et des opportunités offrent la réponse à l’adaptation au changement climatique. Je pense ceci permettra de consolider les stratégies en cours et fédérer les initiatives et programmes », a-t-il indiqué avant de remercier l’ensemble des partenaires présents à la rencontre qui concours à ce cheminement. Le représentant du PNUD a également réitéré leur plein engagement à accompagner cette dynamique pour promouvoir la synergie entre les différents partenaires.
MLK