Un colloque sur «l’éducation sexuelle et reproductive au continent africain» a plaidé en faveur de l’intégration de l’éducation sexuelle dans les programmes scolaires, en Afrique. Ce colloque a été organisé les 29 et 30 octobre 2019, au Maroc par «l’Association marocaine de planification familiale» (AMPF) et le «Fonds des Nations unies pour la population» (FNUAP), en collaboration avec la «Faculté des sciences de l’éducation» (FSE) de Rabat.
L’implémentation de l’éducation sexuelle en Afrique, nécessite, selon les participants au colloque, «une prise en compte des spécificités socioéconomiques, culturelles, institutionnelles, ainsi que des conceptions individuelles des jeunes sur la sexualité», a rapporté l’Agence de presse marocaine (MAP). L’absence d’un corpus littéraire de référence rend difficile cette implémentation, a constaté Latifa Jamai, présidente de l’AMPF.
Il s’agit, aujourd’hui, de promouvoir le débat scientifique autour de l’éducation sexuelle, en se basant sur des normes pédagogiques, sociologiques et médicales, compte tenu surtout du droit à l’information, a-t-elle précisé. L’AMPF est «soucieuse de donner un aspect scientifique à cette question et œuvre à créer, en partenariat avec le FNUAP, un observatoire scientifique afin d’approfondir la réflexion sur l’introduction d’une telle discipline dans les programmes d’enseignement».
La jeunesse devient de plus en plus vulnérable, car elle fait face à plusieurs obstacles qui la privent d’un passage sain de l’adolescence à l’âge adulte, a fait observer, pour sa part, Luis Mora, représentant de le FNUAP au Maroc. «Basée sur les droits humains et axée sur l’égalité des genres, l’éducation complète à la sexualité adopte une vision holistique du comportement sexuel», a-t-il expliqué.
Cette éducation, en milieu scolaire ou extrascolaire, vise à apporter aux enfants et aux jeunes, les connaissances, compétences, attitudes et valeurs qui leur permettront d’avoir une vision positive de leur sexualité, a-t-il ajouté. L’éducation complète à la sexualité, dans un total respect de la religion et de la culture, pourrait aider à éliminer les obstacles qui empêchent les jeunes de jouir d’une bonne santé reproductive, a souligné, de son côté, Abdellatif Kidai, doyen de la FSE.
dpa.news