La paix! Un concept si court de par sa constitution orthographique mais si expansif et précieux de par son incarnation. C’est cette absence de troubles ou d’agitations d’ordre divers, cette concorde intérieure qui règne, cette tranquillité de l’âme et du cœur, cette situation sereine qui puisse permettre à tout un chacun d’entreprendre ce qui lui semblerait convenable … La paix n’a pas de prix! Comme nous enseigne ce vieux dicton populaire.
Les syriens, les irakiens, les libyens que sais-je encore seraient tout à fait disposés à consentir tout sacrifice, quoique cela puisse être, pour redorer le blason ou restaurer le climat de paix dans leurs pays respectifs foncièrement décimés par les conflits fratricides(…) Le Rwanda, la Somalie, le Libéria, la Sierra-Leone, pour ne citer que ceux-ci, en sont une parfaite illustration que les remous sociopolitiques, les situations de crises dans son ensemble, ne sont que : prosternations, sinistres, désolations, ruines, effusions de sang, destructions massives… ; aucune moralité conséquente ne peut l’en découler et certaines de ses répercussions (effets négatifs) peuvent perdurer pendant longtemps. Rien n’est plus important donc que de vivre en paix.
Par contre, des démêlés à caractère politiques, des guéguerres ethniques et identitaires machinalement nourries par des politiques pour des fins de diversion et des profits personnels, des troubles sociopolitiques, des crises de nature diverse… ne cessent d’être récurrents de nos jours en Guinée . Des voix se haussent quotidiennement et de manière belliqueuse pouvant indéniablement compromettre le climat de paix et de quiétude sociale vaillamment conquérir au péril de leur vie par nos illustres et valeureux devanciers.
L’heure est grave! Convenons-en. La Guinée va au-devant de graves ennuis car les tensions, les crispations sociopolitique ont atteint un niveau de paroxysme que d’aucuns basculent littéralement dans l’extrémiste violent. Cela s’illustre davantage par les incessantes manifestations de rue engendrant de considérables dégâts matériels de surcroît, des pertes en vie humaine et des situations de grève dans plusieurs domaines sectoriels névralgiques.
Cet état de faits, très tendu et alarmant qui prévaut place la Guinée parmi les pays à haut risque de tensions où l’imminence d’une situation conflictuelle d’envergure est probablement plausible, force est vraiment d’admettre que cela est une évidence regrettablement palpable.
Le pays est un patrimoine collectif que toutes les communautés qui y vivent, dans leur diversité ethnique, religieuse, politique (appartenant différemment aux factions politiques) etc. ont véritablement en commun. Donc, la GUINEE est le dénominateur commun de toutes les communautés ethniques dans leur totalité (SOUSSOU, PEULH, MALENKÉ, BAGA, KISSI, GUERZÉ, TOMA…) de toutes les structures politiques (UFGD, RPG, UFR, PEDN, BL, PADES, UDG…) de toutes les entités (FNDC, CODENOC, …). Ce lopin de terre nous appartient et il est, en principe, de la responsabilité de tous les guinéens à le chérir et l’entretenir constamment, à le défendre par tous les moyens possibles… au lieu d’agir dans le sens à le nuire, à inciter à la violence avec des discours va-t-en-guerre et des propos incendiaires qui surgissent fréquemment dans les canaux de communication.
La question famélique que je ne m’empêche à me poser est : sachant les corollaires désastreux et macabres que puissent engendrer les crises, quel intérêt conséquent aurions-nous à agir ainsi ? La moindre réponse sans équivoque que l’on puisse donner à mon humble avis est rien que du dommage matériel et préjudice moral, rien que des effets négatifs, rien que des agitations qui remettent manifestement en cause l’ordre public, et on aura nulle part où aller (ne serait-ce qu’on se résignerait d’être appelé perpétuellement « réfugiés » dans un pays qui n’est pas le nôtre) … La paix ne peut être réalisée et consolidée par la violence ou par la répression des conflits divers, elle ne peut être atteinte que par la compréhension, par le sens patriotique et de responsabilité que l’on doit tous faire preuve dans la gestion des situations de crise.
Guinéennes et Guinéens, notre pays traverse une période de turbulences qui fragilise son climat de quiétude tant souhaité pour le bien de tous, donc agissons dans l’optique de décrisper les tensions qui sont facteurs de déséquilibre, prônons et privilégions la culture de la paix et de l’unité nationale, gage du progrès.