Poursuivi pour viol sur mineur, Alseny Sylla a plaidé, mardi, 14 janvier 2020, non coupable des faits qui lui sont reprochés au Tribunal de Première Instance(TPI) de Dixinn.
Après la lecture de l’ordonnance de renvoi par le greffier, Le mis en cause, Alseny Sylla, enseignant de son état a rejeté d’un revers de la main du viol de son élève, Fatoumata Baïlo Bah qui n’avait que 12 ans au moment des faits.
« Le jeune frère de la femme du fondateur de notre école qui est aussi enseignant dans cette école est venu nous dire le lundi, 16 novembre 2017, qu’il y a une manifestation à Cosa, de garder les élèves qui habitent dans cette partie de la commune de Ratoma avant que la situation ne se stabilise », a soutenu M. Sylla.
Comme le recommande la pédagogie mes élèves et moi nous nous entendons bien. « Ce jour, une de mes élèves est venue me voir pour lui acheter de l’eau, alors que je n’avais que 500 francs dans ma poche. Vu la persistance de celle-ci, je lui ai donné ce billet avec ses camarades de classe pour nous trouver de l’eau afin qu’on puisse nous désaltérer. Un instant après je vois Fatouma Baïlo venir me demander mon téléphone et mettre ensuite son bras sur mon épaule que j’ai rejeté en lui giflant ».
Présente ce jour dans cette salle de classe, sa camarade, Djénè Kéïta a totalement démenti les propos tenus par son maître d’école qui dit qu’il n’y a pas eu de rapport entre Fatoumata Baïlo et lui.
« Ce jour, nous étions au nombre de 4 filles en classe, une de nos camarades avait soif, elle a demandé à notre maître de l’acheter de l’eau. Ainsi, il lui a donné de l’argent pour se trouver de l’eau. Cette dernière en allant nous a dit de l’accompagner », témoigne la petite Djénè avant de préciser que le maître a refusé qu’elles partent avec Fatoumata Baïlo.
Curieuse qu’elle est, Djénè Kéïta est revenue seule trouver son maître coincé sa camarade Fatoumata Baïlo au mur en faisant des mouvements va et vient. C’est ainsi les parents de la victime ont été informés et ils ont porté plainte contre l’école.
Dans son réquisitoire, le procureur Daouda Diomandé a indiqué qu’il y a eu pénétration sexuelle par contrainte et de retenir Alseny Sylla dans les liens de culpabilité en lui condamnant 15 de prison.
Bah Tafsir
