Le secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), Aboubacar Soumah a au cours de son assemblée hebdomadaire samedi, 25 janvier 2020 indiqué que le gouvernement aurait entrepris des manœuvres de corruption pour désamorcer la crise déclenchée par ladite structure.
Selon Aboubacar Soumah, les émissaires du gouvernement auraient proposé 300 millions de francs guinéens et une voiture à certains membres influents et actifs du SLECG dans l’optique de casser la dynamique du mot d’ordre de grève, et le refus catégoriquement de ces membres à concéder aux pots-de-vin aurait entrainé leur arrestation récente.
<< Il y’a certains de nos camarades qui ont été approchés par le gouvernement, à qui on a proposé 300 millions de francs guinéens et une voiture chacun. Ils ont une liste d’un certain nombre d’enseignants, membres du SLECG, qui sont très actifs sur le terrain, c’est à ces camarades on devait remettre ces montants et voitures. L’émissaire est venu de la présidence, il s’est rendu chez notre camarade Yansané et lui a fait la proposition. Après discussion, ils m’ont appelé la nuit pour demander ce qu’il faut. J’ai appelé Me Béa et lui il m’a dit de porter plainte contre lui pour tentative de corruption. Ils ont enregistré leur conversation et ont établi la plainte, mais comme il a une couverture de la présidence, les gendarmes et les policiers ont tous refusé de prendre l’affaire. Comme nos camarades ont refusé cette proposition, le lendemain ils ont été tous arrêtés. Leur arrestation était programmée >> a-t-il accusé.
Ousmane Camara